Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Cela confirme mon sentiment : nous sommes venus remplir une formalité, comme le montre l'absence du ministre. Vous voulez expédier l'examen du texte dans l'après-midi, pour ne pas avoir à siéger ce soir. Sans vote solennel ! On prolonge l'état d'urgence, on est prêt à mettre entre parenthèses les libertés publiques, et il n'y a pas de vote sole...

C'est mauvais pour la démocratie. L'humoriste La Bajon dit qu'on n'est pas en démocratie, ni en dictature, mais en léthargie. Voilà où nous conduisent les état d'urgence successifs : une démocratie en sommeil. C'est mauvais aussi pour la santé. Le Président ne doit pas prendre les décisions tout seul, d'en haut, mais faire confiance à l'intell...

Les colloques, cela consisterait pour le Gouvernement à venir discuter ici des décisions prises semaine après semaine – pourquoi pas, je le répète, avec des historiens ou des épidémiologistes par exemple. Si depuis le début de cette crise, au lieu de fonctionner seul, comme dans une sorte de Fort Alamo, le Gouvernement avait été en dialogue per...

Qu'a-t-il été fait par exemple concernant les ouvertures de lits, pendant l'été ? On se croirait dans la fable La cigale et la fourmi… Qu'avez-vous fait pendant l'été ?

Rien ! On a attendu que l'hiver fût venu – ou l'automne, au moins. Il n'y a pas eu d'ouvertures de lits pendant l'été ; des fermetures ont même encore eu lieu en Île-de-France. Lorsqu'on interroge le Premier ministre à ce sujet, il répond qu'il aurait fallu avoir des infirmières pour les ouvrir. Mais c'est justement dans ce genre de cas qu'on ...

Le formalisme est respecté, mais la démocratie, ce n'est pas que du formalisme ! Il peut être décidé du jour au lendemain, par un seul homme, que l'on ne sortira plus après vingt-et-une heures, que les concerts n'auront plus lieu et que les théâtres fermeront ! Je ne mets pas en cause le fond de cette mesure, mais la façon dont elle est décidée...

Madame la ministre déléguée, monsieur le rapporteur, nous vous interrogeons sur un sujet précis : la mise entre parenthèses du code du travail dans plusieurs secteurs, comme la logistique et l'agroalimentaire. Avec la possibilité de relever la durée quotidienne du travail à douze heures par jour, on revient à la fin du XIXe siècle !

La durée de travail hebdomadaire est portée à soixante heures, le travail est autorisé le dimanche, l'employeur peut imposer les dates de congés payés, les jours de RTT !

Comment ça, « ouh là » ? Ben oui ! Ce n'est pas vous qui travaillez dans la logistique, dans l'agroalimentaire, ce n'est pas vous qui êtes dans les supermarchés !

Pourquoi préparer une dérogation au code du travail ? Face à cette question, silence du Gouvernement et du rapporteur !

Chaque fois que l'on prononce ici le mot « caissière » ou « livreur », on nous taxe de démagogie. Cela revient comme un réflexe ! Mais je vais vous reposer ma question. Vous demandez à ce que le code du travail soit mis entre parenthèses dans tous ces secteurs, vous ouvrez la possibilité d'en revenir à des durées de travail de douze heures par ...

Bref, vous allez vraisemblablement demander à tous les salariés de ces secteurs des sacrifices. Pourriez-vous avoir un mot pour ces salariés, et nous expliquer pourquoi vous préparez tout cela ? Un seul mot.

Il faut arrêter ? Quand il s'agit des start-ups ou des entrepreneurs, on se dépêche d'avoir des mots de compassion !

Expliquez-nous pourquoi, dans tous ces secteurs, vous êtes prêts à mettre le code du travail entre parenthèses ! Est-ce qu'une personne, de votre côté de l'hémicycle, pourrait se lever, nous expliquer, avoir un mot pour les gens à qui vous demandez des sacrifices ?

La ministre du travail devrait être présente pour nous expliquer ces mesures. Nous n'avons aucune réponse ! Pourquoi s'apprête-t-on à relever le temps de travail hebdomadaire à soixante heures ? J'entends dire qu'il faut changer de siècle : vous nous faites effectivement changer de siècle mais en marche arrière ! Alors quoi, la réponse n'est ...

Je considère que ce débat est important, et qu'il ne s'agit pas d'une séance comme les autres. Je pense que nous devrions avoir des réponses sur ce sujet. Les salariés les méritent.

Pendant le covid-19, les bonnes affaires doivent continuer ! Business as usual ! L'OPA hostile de Veolia sur Suez doit se poursuivre, avec la complicité de l'État ! C'est tout de même amusant : quand nous demandons de restreindre les possibilité de mener des OPA hostiles par temps de covid-19, vous nous répondez qu'il faut respecter le principe...

Il n'y aura plus de gestion par le Parlement : pas de souci ! Tout pourra être décidé par un seul homme, qui pourra fermer les théâtres et les salles de concert – nous ne le contestons pas, mais c'est deux poids deux mesures !

Pour porter atteinte aux libertés des individus, pas de souci ; mais dès qu'on touche à l'économie, c'est un gros souci ! Chez Comatelec, Bercy laisse faire ! Chez Luxfer, Bercy laisse faire ! Chez Veolia et Suez, Bercy laisse faire ! Chez Endel, Bercy laisse faire ! Ce débat aura peut-être l'utilité d'un dévoilement pour M. Person : il compren...

Non, madame la présidente, il porte sur un autre sujet. Ce printemps, au coeur de la crise, on a souffert d'une pénurie d'hypnotiques et de sédatifs telle que les médecins des hôpitaux ont dû rationner les doses. Très concrètement, cela veut dire que des patients sont morts dans la douleur. La secrétaire d'État à l'industrie, Agnès Pannier-Ru...