Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Massivement, les Français se sont détachés de ce discours, de votre discours. Ils n'y croient plus.

Non, je ne prétends pas qu'ils croient en notre planification écologique ou en notre protectionnisme solidaire. On peut espérer qu'ils y croiront un jour, mais ce n'est pas encore le cas, en tout cas pas massivement. En revanche, ils se sont détachés de l'idéologie libérale que vous portez comme un paquebot qui a commencé à tourner mais continu...

La police tous les samedis, les matraques et les gaz lacrymogènes, les milliers de manifestants blessés – une centaine sont en urgence absolue – , des mutilés à vie, des estropiés, des éborgnés… Qu'importent les atteintes à la démocratie ! Qu'importent les appels du Conseil de l'Europe à mieux respecter les droits de l'homme ! Qu'importent les ...

Monsieur le ministre, madame la présidente de la commission spéciale, monsieur le rapporteur général, mesdames et messieurs les rapporteurs, nous voici donc en présence du projet de loi PACTE, le plan d'action pour la croissance des entreprises. En commission, nous avons, dans vos bouches, entendu tous les classiques. Monsieur le ministre, je ...

Je tiens à vous féliciter. Je me demande même où vous allez chercher tout ça : quelle rhétorique inédite, originale, franchement neuve !

Il me semble que j'entendais déjà cela dans le ventre de ma mère : crise, croissance, crise, croissance... Valéry Giscard d'Estaing, j'ai vérifié, tenait déjà ce langage. Je le cite : « Les derniers indices font apparaître la reprise d'une certaine croissance. Donc, la France est en train de sortir de la crise ». Puis, alors que j'étais en culo...

Quarante ans que la croissance est votre croyance. Quarante ans que vous la guettez. Quarante que vous priez, mains jointes, pour son retour. Entre parenthèses, je me définis, comme d'autres se disent agnostique, comme « acroissant » : j'ai évacué ce paramètre comme j'ai évacué Dieu de mon champ de vision.

Et comment comptez-vous l'obtenir, aujourd'hui, cette croissance ? Avec de la concurrence, des privatisations, de la simplification, des incitations, de la compétition, dites-vous. Vous avez beau les prononcer avec emphase, vous avez beau simuler l'enthousiasme, ce sont des mots-cadavres qui tombent de votre bouche, des mots déjà usés, des mots...

Pourquoi, alors, vous accrocher à cette croissance ? Pourquoi marteler ce dogme ? Pourquoi êtes-vous, aujourd'hui encore, prêts à priver les salariés de cantine, à privatiser les aéroports et le Loto et à déréglementer les tarifs du gaz au nom de cette croissance ? C'est que, pour les puissants, la croissance remplit une fonction, un rôle idéo...

Pourquoi, alors, un tel mensonge ? Parce que Macron est l'homme des 500 familles. Des 500 familles qui se gavent. Des 500 familles qu'on retrouve chaque année dans Challenges, qui est, vous le savez, ma lecture favorite. L'an dernier, ce magazine de l'économie écrivait : « Le constat saute aux yeux : le patrimoine des ultra-riches, en France, a...

Votre raisonnement, alors, c'est-à-dire le raisonnement que l'on nous serine depuis quarante ans, c'est : on va faire grossir le gâteau, comme ça, les pauvres auront plus de miettes, les riches auront un plus gros morceau et tout le monde sera content.

C'est une imposture. C'est une escroquerie. Un économiste, ou un intellectuel, l'a d'ailleurs dit très clairement : « Il est un mythe savamment entretenu par les économistes libéraux, selon lequel la croissance réduit l'inégalité. Cet argument permettant de reporter ''à plus tard'' toute revendication redistributive est une escroquerie intelle...

Jacques Attali ! Mais en 1973... Depuis, il les a rejoints, les économistes libéraux. Il en a pris la tête, il a répandu cette escroquerie intellectuelle sans fondement. Il a conseillé Ségolène Royal avant de rejoindre Nicolas Sarkozy et de pondre ensuite, aux côtés d'Emmanuel Macron, ses 316 propositions pour libérer la croissance française, s...