Les amendements de Gilles Le Gendre pour ce dossier

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Vous avez réclamé hier à cor et à cri la réunion de la conférence des présidents : elle est convoquée. Nous n'avons donc plus qu'une chose à faire, tous, sans ostraciser personne…

… – cela n'est en tout cas pas dans l'intention du groupe que j'ai l'honneur de présider : nous mettre au travail. Nous voulons ce débat : …

Rappel au règlement au titre de l'article 58, monsieur le président, sur le fondement de l'article 100. Le groupe La République en marche avait décidé de ne pas entrer dans ce débat…

… mais nous en sommes arrivés à un stade où il ne s'agit plus uniquement de la remise en cause de la possibilité de débattre démocratiquement, mais de la défense de notre institution.

Nous savons parfaitement qu'il n'y a pas ici un seul député qui vaille plus ou moins qu'un autre.

Mais, manifestement, nous ne la défendons pas tous avec les mêmes armes et avec les mêmes objectifs. Celui de notre groupe est très clair : nous voulons que le débat sur le nouveau régime de retraite ait lieu, et nous voulons qu'il soit profond, clair et argumenté, propositions contre propositions. Les Français qui nous regardent, qui nous écou...

Nous pouvions avoir un doute sur le fait que cette volonté soit partagée sur tous les bancs. Depuis hier, nous n'en avons plus : vous ne voulez pas ce débat. Il vous fait peur !

Mais là où les choses ne vont vraiment plus, c'est qu'il ne s'agit plus du débat sur les retraites, mais de la défense de notre institution.

Quand j'entends un vice-président attaquer une règle qu'il sera chargé d'appliquer lorsqu'il présidera la séance, quand je vous entends mettre en cause l'autorité du président de l'Assemblée nationale, quand je vous entends contester le fait majoritaire

en vertu duquel le groupe majoritaire a en effet voix prépondérante à la conférence des présidents, …

… quand je vous entends user de termes insultants pour la présidence, je vous dis : attention, vous jouez avec le feu !

Nous voyons parfaitement quelle est la stratégie qui vous guide et qui vous différencie profondément de nous. Nous venons ici au Parlement pour défendre un projet détaillé, argumenté, renseigné sur les retraites.

Et vous n'apportez, pour unique réponse, que l'obstruction et le désir que le débat n'ait pas lieu. Nous avons bien compris que vous alliez faire défiler dix fois, quinze fois, vingt fois, la même litanie d'arguments.

Nous répondrons argument par argument ! Monsieur Woerth, vous savez parfaitement que la conférence de financement ne vise pas à régler la question du financement du régime que nous allons instaurer.

La conférence de financement a un objectif : rétablir les comptes du régime actuel. Elle n'est donc pas liée au futur régime universel de retraite par points.

Qu'ils soient favorables ou opposés à la réforme des retraites, les Français ont compris que ces longues discussions seront décisives pour leur avenir et celui des générations futures.

La vérité exige d'abord de nommer cette réforme. Non, chers collègues de l'opposition, le nouveau régime universel de retraites ne sera ni de droite ni de gauche.

En l'enfermant, de part et d'autre de cet hémicycle, dans ces critères, vous courez le risque d'en trahir le sens. Cette réforme ne réinvente rien de moins que le pacte social de notre pays. Dans cette ambition, à bien des égards bouleversante, se nichent encore – c'est vrai – des motifs d'incompréhension…

Cette réforme est une réforme de justice, de solidarité, massivement redistributive et protectrice de nos concitoyens les plus fragiles.

Ceux qui disent que notre système actuel est durable se payent de mots ! Bien au contraire, il est devenu illisible et injuste, malgré les rafistolages opérés par les précédentes majorités, lesquelles n'ont jamais offert de réelles perspectives à nos concitoyens.