Intervention de Laëtitia Romeiro Dias

Séance en hémicycle du mardi 28 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaëtitia Romeiro Dias :

… transformer le CICE en baisse de charges pérennes ; supprimer le RSI dès janvier 2018 ; enfin, même si cette disposition est prévue par le projet de loi de finances, comment ne pas mentionner la suppression de la taxe d'habitation ? Il était devenu urgent d'agir pour que les Français soient récompensés de leurs efforts et que leur pouvoir d'achat s'améliore concrètement. Je ne vois pas comment une parlementaire comme moi, issue de la société civile, pourrait s'opposer à ces propositions si ancrées dans les besoins réels de nos concitoyens.

Mais la confiance n'aurait été que duperie s'il n'y avait pas eu de redistribution. Force est de constater que ce budget, monsieur la ministre, améliore la protection des plus fragiles, et je suis fière de pouvoir dire à tous les Français que nous allons augmenter le minimum vieillesse et l'allocation aux adultes handicapés d'une centaine d'euros, soutenir les familles monoparentales par l'augmentation du complément de libre choix du mode de garde, harmoniser les barèmes et plafonds de la PAJE et du complément familial, créer 2 000 places supplémentaires pour l'accueil des personnes handicapées et 4 500 dans les EHPAD.

Même si je n'ai pas le temps de dresser une liste exhaustive des mesures, il en ressort de manière évidente que ce PLFSS est avant tout fondé sur les notions d'équité et de justice sociale, et qu'il sert les intérêts des familles. Je disais que ce projet avait deux caractéristiques marquantes : il s'agit d'un budget non seulement de confiance, mais aussi de transformation. Les Français se sont exprimés cette année pour dire qu'ils attendaient des politiques, non pas qu'ils gèrent le pays en surface, mais bien qu'ils repensent notre fonctionnement en l'adaptant aux enjeux de demain.

Or notre système de santé doit faire face à deux défis majeurs : développer une société de la prévention et innover pour améliorer l'efficacité. Là encore, vous répondez aux attentes exprimées. En effet, dans un souci d'efficacité, la prévention en matière de santé publique devait être renforcée. Ne dit-on pas : « Mieux vaut prévenir que guérir » ? C'est ce que nous allons faire en prévoyant les dispositions suivantes : la prise en charge à 100 % d'une consultation unique de prévention des cancers du sein et du col de l'utérus à 25 ans ; la modulation de la taxe sur les sodas pour limiter les effets du diabète ; la fixation du prix du paquet de cigarettes à 10 euros au 1er novembre 2020 ; l'extension de la couverture vaccinale de trois à onze vaccins.

J'ai choisi de terminer cette intervention par le soutien à l'innovation prévu par ce budget. En effet, nous savons, par exemple, que nous allons devoir faire face pendant cinq ans encore à une pénurie de médecins. Plutôt que d'attendre, vous répondez par l'innovation, en permettant le développement de techniques nouvelles comme la télémédecine et en prévoyant des expérimentations organisationnelles, c'est-à-dire en donnant les moyens aux acteurs de terrain de développer leurs propres solutions et de s'organiser en fonction des contraintes de leur territoire. Pour des circonscriptions comme la mienne, cette disposition marque un vrai tournant dans la lutte contre la désertification médicale. Elle a d'ailleurs été saluée au-delà des bancs de la majorité.

Ainsi – et ce sera ma conclusion – , ce PLFSS rénove en profondeur notre système de santé en l'orientant vers davantage de solidarité, de justice sociale et de modernité économique, dans le respect des équilibres des comptes sociaux. C'est le PLFSS de la confiance et de la transformation. Nous réaffirmons donc notre soutien plein et entier à ce projet. Cette nouvelle lecture sera, j'en suis certaine, l'occasion pour ceux de nos collègues qui ne l'ont pas encore fait de rejoindre ce projet attendu par les Français, car nous transformons le pays, et nous le faisons maintenant.

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