Intervention de Jean-Jacques Ferrara

Réunion du mercredi 15 juillet 2020 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Ferrara, rapporteur :

Dans ce contexte, il convient de noter que la réforme du MCO aéronautique engagée par la ministre en 2017 commence à produire ses premiers effets, même s'ils restent trop peu visibles à ce stade. À ce jour, trois contrats ont été signés afin d'améliorer le soutien des hélicoptères.

Pour la flotte des 18 Fennec de l'armée de terre stationnés à l'école de l'aviation légère de l'armée de terre du Luc, un contrat a été notifié en janvier 2019 à la société Hélidax. Ce contrat, d'une durée de dix ans, donne entière satisfaction à l'ALAT, avec 1 000 heures de vol supplémentaires offertes au second semestre 2019 par rapport à l'ensemble de l'année 2018.

Pour la flotte des Cougar, des Caracal et des EC225, un contrat pour les hélicoptères lourds et de manœuvre, dit CHELEM, a été notifié à Airbus Helicopters et Heli-Union en novembre 2019, pour une durée de 11,5 ans. Ce contrat porte, d'une part, sur le renforcement de la disponibilité des pièces au guichet et, d'autre part, sur l'externalisation complète de la maintenance de cinq Cougar, dont trois sont déjà confiés à l'industriel ;

Pour la flotte des Dauphin et Panther, un marché verticalisé de soutien a été notifié au service industriel de l'aéronautique (SIAé) en mai 2020, pour une durée de neuf ans.

De l'avis de l'ensemble des acteurs, la réforme va dans le bon sens, et nul ne doute qu'elle aboutira, à terme, à une amélioration globale de la disponibilité des appareils.

Toutefois, quatre points ont retenu notre attention.

Premièrement, il nous faut rester vigilants face à l'évolution des crédits d'entretien programmé du matériel (EPM), en raison du vieillissement des flottes et de l'entrée en service de nouveaux matériels, plus coûteux à entretenir en raison de leur complexité technologique et, pour l'heure, de leur manque de maturité. En outre, l'amélioration de la disponibilité des matériels s'accompagnera mécaniquement d'une évolution à la hausse des crédits d'EPM. Il convient donc de veiller à ce que l'accroissement des coûts d'EPM ne s'accompagne pas d'un effet d'éviction au détriment de l'activité générale des forces.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.