Monsieur Lejeune, dans notre rapport, nous n'abordons que de façon très subsidiaire la question de la dépendance des armées envers les prestataires civils. Cela étant, cette question fait partie des points d'alerte qui nous ont été signalés par plusieurs interlocuteurs, notamment aux Antilles et dans la zone Sud-Est. Elle s'est notamment posée s'agissant de prestataires de nettoyage des locaux qui ont manqué à l'appel à un moment donné, leurs salariés ayant fait valoir leur droit de retrait. Il a donc fallu que des ressources propres aux unités interviennent. Cette situation a amené le ministère des Armées à revoir certains de ses contrats pour les fiabiliser en vue de futures crises. Cette question nous renvoie aussi à la réflexion qu'a exposée le chef d'état-major de l'armée de Terre devant notre commission, selon qui les unités devaient retrouver de l'autonomie pour pouvoir être projetées plus facilement et être plus résilientes en cas de crise. Le sujet ayant été clairement identifié, la balle est maintenant dans le camp de l'état-major pour faire évoluer les choses.