Intervention de Sereine Mauborgne

Réunion du mercredi 20 octobre 2021 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne, rapporteure pour avis :

Madame Mirallès, merci pour les mots que vous avez eus pour les soldats de l'armée de Terre. En tant que rapporteur, on a la chance de les côtoyer et de mesurer combien leur engagement est total et multiforme. Cet engagement force le respect et nous oblige.

Compte tenu du retard pris dans la livraison du système d'information du combat Scorpion (SICS), il est possible que certaines unités non prioritaires soient encore équipées de vieilles radios. En vertu du choix opérationnel qui prévaut toujours de protéger les soldats là où ils prennent le plus de risques, les matériels nouveaux vont en priorité aux opérations extérieures (OPEX) ou aux entraînements de haute intensité. Dans la mise en condition finale, qui dure près de trois mois avant la projection, et lors de la projection elle-même, les soldats sont équipés de SICS dans les véhicules et sur eux-mêmes. La bulle Scorpion est en train d'être utilisée pour la première fois sur un théâtre d'opérations. Il sera passionnant de voir, lors du retour d'expérience (RETEX), comment ont réagi les capteurs, les transmissions, etc. Toute l'armée de Terre est sur des charbons ardents.

Reste que si, demain, nous devions à nouveau projeter une armée, comme le demandait indirectement M. Lassalle, il est évident que nous n'avons pas suffisamment de matériels neufs pour l'équiper en totalité. L'essentiel, toutefois, est d'avoir des hommes suffisamment équipés et de pouvoir communiquer, fût-ce avec de vieilles radios. La rusticité a aussi du bon, pourraient vous dire les militaires.

Madame Santiago, après une hausse spectaculaire les années précédentes, les autorisations d'engagement concernant les crédits d'entretien programmé du matériel connaissent maintenant un rééquilibrage. Et dans les années qui viennent, AE et CP risquent d'être redéployés, en raison du retour d'OPEX de matériels qui nécessiteront des visites en profondeur avant l'entretien programmé. Lorsqu'on a rapatrié le matériel d'Afghanistan, on a mis six ans avant de retrouver un niveau normal d'EPM.

Monsieur Gassilloud, je répondrai par écrit à votre question.

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