Intervention de Gabriel Serville

Séance en hémicycle du vendredi 1er décembre 2017 à 9h30
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Article 9

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Il s'agit d'un amendement de repli, qui s'inscrit dans le droit fil de mes précédentes interventions, ne visant qu'à réclamer le respect de la législation applicable aux outre-mer.

Puisque ce sera ma dernière intervention dans ce débat, je souhaite vous dire, monsieur le ministre d'État, à quel point les réponses que j'ai entendues m'ont laissé un goût amer. Vous avez souvent évoqué les prescriptions de la science pour étayer vos démonstrations, ce qui m'incite à mon tour à m'autoriser une digression.

La science et les observateurs internationaux relèvent que chaque année, à travers le monde, près de 3,4 millions de personnes décèdent des suites d'une intoxication pour avoir inhalé des gaz produits par la cuisine, le chauffage ou l'éclairage réalisés à partir de charbon, de lignite, d'excréments d'animaux ou de résidus agricoles. Leur malheur est de n'avoir pas pu accéder, comme ceux qui vivent dans les pays développés, à l'électricité.

Les scientifiques démontrent également qu'il sera pratiquement impossible d'atteindre le taux de 80 % d'énergies renouvelables d'ici à 2050, ce qui signifie que les pays sous-développés ne pourront pas se doter de l'énergie nécessaire. Comme ils n'auront pas non plus accès à l'énergie nucléaire, qui est extrêmement coûteuse et dont la sécurité n'est pas garantie à 100 %, on peut craindre le pire pour eux. Peut-être la solution idéale serait-elle d'envisager, en toute objectivité, de tendre vers un véritable mix énergétique, seul susceptible d'accompagner à la fois la lutte contre le réchauffement climatique, dont je suis moi aussi un fervent partisan, et le développement économique des pays où règne une extrême pauvreté.

Si elle allait dans ce sens, la France, pays des Lumières et des droits de l'homme, dont les décisions sont scrutées à la loupe par le monde entier, se grandirait aux yeux de tous, notamment de ces pays où sévit une pauvreté clairement indigne de la nature humaine et du XXIe siècle.

Monsieur le ministre d'État, je sais que nous aurons l'occasion de nous rencontrer ultérieurement. Vous avez beaucoup parlé d'économie verte pour le territoire de la Guyane.

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