Intervention de Françoise Bilancini

Réunion du mercredi 30 octobre 2019 à 17h35
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Françoise Bilancini, directrice du renseignement de la préfecture de police de Paris :

J'aurais illico déclenché un travail opérationnel sur l'individu pour que les informations soient corroborées et croisées. Si les faits s'étaient avérés, j'aurais demandé un retrait d'habilitation, puisqu'il se serait agi de mon propre service, puis engagé une procédure disciplinaire, tout simplement. Si j'avais su, j'aurais fait. Sans savoir, je ne peux pas agir. Je tiens à dire que personne au sein de mon service, aucun encadrant n'a fait preuve de lâcheté. Des retraits d'habilitation m'ont même été reprochés par les syndicats. Ils n'avaient pas pour motif la radicalisation ; ils concernaient des fonctionnaires qui fragilisaient un service de renseignement. J'ai été impitoyable à cet égard, et cela m'a valu d'être la cible de tracts syndicaux. On ne peut donc pas me faire ce reproche. Pour autant, les membres du service n'ont pas peur de moi, car ils sont venus me parler après le drame.

Je ne peux pas vous expliquer pourquoi en 2015 les propos de M. Harpon n'ont pas été transmis à la hiérarchie, mais en l'absence de remontée, il ne pouvait y avoir de réaction.

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