Intervention de Benoit Potterie

Réunion du lundi 28 septembre 2020 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoit Potterie :

Le présent PLF est d'une importance capitale, en raison du contexte actuel et de la nécessité d'organiser la relance de notre économie. Nous n'avons pas encore pu étudier dans le détail l'ensemble du texte mais sa structure et ses mesures phares vont dans le bon sens.

Une rapide lecture confirme la priorité que le Gouvernement a donnée au régalien, ce que le groupe Agir Ensemble salue unanimement. La hausse de 8 % du budget de la justice est un très bon signal. De la même façon, la transition écologique sera au cœur de la relance, avec d'importants investissements et, pour la première fois, l'existence d'un budget vert.

Même si je suis certain que nous aurons un débat riche sur la conditionnalité des aides aux entreprises, tâchons d'être pragmatiques et ne nous enfermons pas dans un dogmatisme qui mettrait la relance économique en péril. Il est bon que les entreprises qui bénéficient d'aides de l'État modernisent leur gouvernance pour permettre la parité, qu'elles s'engagent à mieux associer les employés aux résultats de l'entreprise et à lutter contre le réchauffement climatique. Mais, eu égard au contexte actuel, soyons raisonnables, et demandons-leur des engagements qu'elles peuvent tenir, sans imposer un frein supplémentaire à leur redémarrage économique.

De la même façon, ne refaisons pas l'erreur d'instaurer une fiscalité écologique punitive, qui serait aussi mal reçue par nos concitoyens que contre-productive.

Messieurs les ministres, je vous remercie pour vos propos rassurants sur l'allongement des maturités des PGE, les aides au secteur de l'événementiel et les mesures de soutien aux bars et restaurants. Il faudra que les conditions d'accès aux aides soient simples et rapides.

Enfin, j'appelle votre attention sur la situation dramatique des traiteurs. Bien que non concernés par la fermeture administrative, ils subissent un effondrement de leur activité. Avec souvent plus de 20 salariés et un chiffre d'affaires de plus de 2 millions d'euros, ils ne bénéficient pas du fonds de solidarité. Des mesures sont-elles prévues pour les aider ?

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