Intervention de François Pupponi

Séance en hémicycle du vendredi 8 décembre 2017 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2017 — Article 33

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

J'entends vos arguments, monsieur le ministre. Mais ce qui est choquant sur la forme, c'est qu'un Premier ministre s'engage à la place du Parlement devant une instance internationale.

Si la lettre de M. Cazeneuve consistait à dire que la France consentirait des exonérations d'impôts, le Gouvernement s'est octroyé un droit qui n'était pas le sien. Dans les cas où la France présente sa candidature à l'organisation d'un événement sportif international, il faudrait qu'une espèce d'autorisation préalable du Parlement soit sollicitée a priori. Il faudrait qu'il puisse dire : oui, effectivement, nous procéderons à de telles exonérations.

Qu'un gouvernement, alors qu'il ne dispose pas du pouvoir législatif, puisse s'engager auprès d'instances internationales sur le vote par le Parlement, a posteriori, desdites exonérations est choquant : on est un peu loin, ce me semble, de la séparation des pouvoirs. Sur la forme, le Gouvernement a donc endossé un rôle qui n'était pas le sien.

Sur le fond, effectivement, il nous faut une réponse s'agissant de la garantie. Je le répète : sommes-nous obligés de voter cette disposition aujourd'hui ? Ne pouvons-nous pas prendre un peu de temps pour l'analyser afin que le Parlement soit pleinement informé ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.