Intervention de Gabriel Attal

Réunion du mardi 5 décembre 2017 à 16h25
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur :

La nouvelle procédure en commission amène le rapporteur à s'exprimer avant le Gouvernement, alors que vous vous êtes tous adressés à la ministre pour avoir des réponses à vos questions…

Je répondrai aux premiers orateurs qui sont aussi les membres du groupe de travail, et notamment à Mme Le Grip – Mme Genevard ne pouvait être présente en commission cet après-midi puisqu'elle préside la séance publique.

Je tiens à saluer Mme Anne Brugnera qui a assisté à beaucoup de ces auditions et a déposé plusieurs amendements sur des sujets importants ; nous y reviendrons tout à l'heure et la semaine prochaine dans l'hémicycle.

Monsieur Berta, je vous remercie pour vos propos que je partage. Vous parlez de l'aspect « boîte noire » du système actuel et de la nécessité d'améliorer la transparence, ce qui passe par une communication à toutes les étapes. Le Gouvernement s'est clairement engagé à ce qu'un maximum d'informations puisse circuler le plus tôt possible pour permettre au bachelier et à sa famille de s'organiser. Cela passera aussi par la transparence sur la procédure elle-même : je défendrai un amendement demandant au Gouvernement de remettre un rapport d'évaluation précis sur l'impact de la réforme, et un autre demandant au ministère de l'enseignement supérieur de remettre chaque année un rapport précisant comment s'est passée la procédure dans chaque académie, comment ont été traitées les demandes des bacheliers et quelles ont été les affectations. Cela permettra vraiment de faire toute la transparence sur le système.

Je remercie Mme Descamps pour son intervention, ainsi que Mme Pau-Langevin qui a participé à nombre de nos auditions. Je la rejoins totalement sur la question de l'orientation. L'audition du directeur général de l'enseignement scolaire (DGESCO), à laquelle nous avons tous deux assisté, était à cet égard extrêmement intéressante. Nous avons également rencontré des représentants de parents d'élèves et des chefs d'établissement. On sait très bien que le volet orientation est majeur, que c'est la clé de la réussite de cette réforme, en tout cas à moyen et long terme, même s'il ne figure pas dans ce texte de loi puisqu'il ne s'agit pas de mesures législatives.

Madame Buffet, nous ne partageons pas le même point de vue sur cette réforme, mais comme vous, je pense que la santé des jeunes est un sujet très important qu'il convient d'aborder. Vous parlez de l'accès aux soins mais on ne saurait oublier la prévention, car il s'agit d'un public spécifique, dont les problématiques de santé sont particulières. Il est important d'y travailler ensemble, peut-être dans le cadre de la commission, et de réfléchir d'ici à l'examen du texte en séance publique à la façon dont on peut améliorer les choses. J'ai moi-même là-dessus quelques idées : la participation des jeunes à l'élaboration de leur politique de santé, par exemple, pour qu'elle soit plus ciblée et sur-mesure. En tout cas, il serait utile d'avoir un panorama de la santé des jeunes. Vous proposez notamment un amendement qui demande un rapport sur le sujet. Pour ma part, je suis tout à fait prêt à lui donner un avis favorable afin d'avoir d'un état des lieux précis sur la santé des jeunes dans notre pays – cela fait cinq ou six ans que cela n'a pas été fait.

Madame Rubin, vous vous focalisez totalement sur la question des places. Au demeurant, le Gouvernement a annoncé une augmentation de leur nombre, ce qui permettra d'accueillir 130 000 étudiants supplémentaires dans les cinq ans qui viennent. Mais on ne peut considérer que le problème se résume au seul nombre de places, sinon nous n'aurions pas 60 % d'échecs en licence et autant de réorientations. Trop étudiants ont été orientés dans des filières dans lesquelles ils n'ont pas réussi à s'épanouir parce qu'elles n'étaient pas faites pour eux et qu'elles ne correspondaient pas à leurs attentes, parce qu'ils n'avaient pas d'informations sur la maquette pédagogique, parce qu'ils ne savaient pas exactement ce qui y était dispensé.

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