Intervention de Jean-Paul Mattei

Séance en hémicycle du mardi 12 décembre 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Airbnb

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, ma question s'adresse au ministre de l'action et des comptes publics.

Monsieur le ministre, notre collègue de Courson vous alertait la semaine dernière sur l'existence d'un service de carte prépayée offert par l'entreprise Airbnb, également décrié par les syndicats hôteliers, inquiets d'une concurrence déloyale. Il s'agirait là, vous l'avez dit, d'une forme d'optimisation, voire de blanchiment fiscal.

Vous receviez hier le directeur France d'Airbnb, qui s'est engagé à y mettre un terme. Toutefois, cette entreprise n'en est pas à son coup d'essai et tente souvent de contourner le droit et la législation. La mairie de Paris envisage même de saisir le tribunal de grande instance pour faire respecter l'obligation d'inscription auprès de la municipalité qui permet de contrôler le nombre maximal de nuitées autorisé par la loi. En effet, alors que les loueurs avaient jusqu'au 1er janvier pour procéder à cette déclaration, seuls 11 500 propriétaires s'y sont conformés alors qu'on compte environ 50 000 annonces publiées.

Force est de constater que cette entreprise ne joue pas le jeu, ce qui conduit bien des collectivités territoriales à connaître des tensions sur le marché des logements locatifs. De nombreuses autres villes sont concernées par ce phénomène qui tire les prix vers le haut, empêchant nombre de nos concitoyens de se loger convenablement.

Notre assemblée s'est saisie de cette question dans le cadre du projet de loi de finances rectificative, qui prévoit l'alourdissement de la taxe de séjour pour ce type de locations à compter du 1er janvier 2019.

Monsieur le ministre, comment comptez-vous concilier l'intégration au marché de ces entreprises, même si elles sont innovantes, avec la préservation de l'équilibre de la filière hôtelière, et faire contribuer celles-ci à leur juste part au développement de nos collectivités ?

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