Intervention de Michel Castellani

Séance en hémicycle du mardi 12 décembre 2017 à 21h30
Orientation et réussite des étudiants — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Dans toute politique d'enseignement supérieur, l'objectif premier devrait être, presque par définition, d'élever le niveau général de qualification. Cela passe par une meilleure préparation des lycéens à la poursuite d'études dans le supérieur. À la sortie du bac, combien d'entre eux, ne sachant où aller, choisissent au petit bonheur la chance un cursus qui engage pourtant tout leur avenir ? Il convient donc de mieux former et informer les lycéens. La procédure de préinscription est une bonne chose, dans la mesure où elle incite le futur bachelier à bien cerner les contenus et les enjeux de la filière qu'il entend suivre.

S'agissant de la procédure d'inscription, il est indiqué que les « établissements d'enseignement supérieur [prononceront] les admissions dans les limites des capacités d'accueil ». C'est une formule inquiétante, et cette disposition n'apporte pas de solution au problème majeur de l'embouteillage à l'entrée du supérieur. La seule réponse de fond serait, bien sûr, de calibrer la capacité d'absorption des universités à la hauteur de la demande, ce qui nécessiterait évidemment des investissements considérables, mais l'enseignement supérieur en vaut la chandelle, si j'ose dire.

Au-delà du débat sur la sélection à l'entrée, l'enjeu essentiel est le niveau des étudiants. Les cours de première année sont souvent une épreuve pénible pour les professeurs – ils le savent tous – , dans la mesure où toute une partie de l'auditoire n'a pas le niveau requis. Nous apprécions le dispositif d'accompagnement pédagogique, d'enseignement complémentaire et d'aménagement des rythmes qui nous est proposé, mais nous espérons surtout que les universités auront les moyens de mettre en oeuvre ces mesures indispensables.

Nous connaissons d'expérience la qualité et l'engagement du personnel – j'adresse un amical salut à mes collègues de l'université de Corse.

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