Intervention de Lise Magnier

Séance en hémicycle du lundi 11 octobre 2021 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

À vous entendre, on pourrait croire que la crise n'a pas eu lieu. Oui, la loi de programmation des finances publiques est caduque, mais il y a une crise qu'il a fallu amortir et qui est venue bouleverser la gestion de nos finances publiques.

Sur les dépenses en volume, reconnaissez donc qu'elles n'augmenteraient que de 0,8 % en 2022, ce qui correspond à la moyenne de croissance entre 2007 et 2012. Si nous avons tous pleinement conscience du fait qu'il faudra serrer la vis budgétaire une fois la crise passée et la reprise de l'économie confirmée, nous sommes aussi persuadés que le moment n'est pas encore venu. Objectivement, à notre place vous ne le feriez pas non plus. Le niveau de la dette est liée aux mesures de protection et de soutien que nous avons mises en œuvre pour les Français et notre économie, et nous l'assumons collectivement.

Enfin, en ce qui concerne le caractère incomplet du projet de loi, cela n'en fait aucunement un texte insincère, qu'il serait légitime de rejeter préalablement sur ce fondement. Oui, la crise et sa sortie imposent des décisions et des choix, et ils seront bien votés dans ce projet de loi de finances pour 2022. Nous refusons de nous priver d'un débat de fond sur un sujet aussi important que le budget de l'État et nous voterons donc contre cette motion de rejet préalable.

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