Intervention de David Azéma

Réunion du jeudi 8 février 2018 à 11h00
Commission d'enquête chargée d'examiner les décisions de l'État en matière de politique industrielle, au regard des fusions d'entreprises intervenues récemment, notamment dans les cas d'alstom, d'alcatel et de stx, ainsi que les moyens susceptibles de protéger nos fleurons industriels nationaux dans un contexte commercial mondialisé

David Azéma, ancien directeur général de l'Agence des participations de l'État :

Cela « laisse envisager », en effet, et c'est tout le problème. Quand Bouygues est entré au capital d'Alstom au prix de 62 euros par action, il ne pensait probablement pas que le cours descendrait à 20 ou 25 euros, comme ce fut avant l'accord avec GE… Il y a toujours un risque. Je ne prétends pas que vous avez tort, car je crois que la transaction a du sens : sur le long terme, elle va créer un acteur puissant et à même de résister. Je dis simplement que les circonstances de marché sont telles que l'on ne sait jamais ce qui peut se produire. Si un krach avait lieu entre aujourd'hui et mi-2018 – je touche du bois –, alors il y aurait une perte. Si l'on a la patience d'attendre que le marché se redresse, la question se pose différemment, bien sûr, mais en tout cas on ne gagne pas à tous les coups. On n'est pas mathématiquement sûr de réaliser une plus-value en exerçant l'option. Un milliard ou un milliard et demi, c'est tout de même beaucoup d'argent.

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