Intervention de Esther de Lange

Réunion du mercredi 14 février 2018 à 9h45
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Esther de Lange, députée européenne :

(Interprétation de l'anglais.) En tant que vice-présidente du PPE chargée des relations avec les parlements nationaux, j'ai très souvent cette discussion. Notre défi consiste à rassembler les différentes pièces du puzzle. En toute franchise, ce débat prendrait une tout autre tournure en Finlande, ou encore en Grèce ou en Espagne, que celui que nous avons ici. Les points de vue diffèrent même au sein de notre propre mouvement politique, et a fortiori selon les différentes familles politiques. Il faut donc explorer des pistes de convergence susceptibles de nous faire avancer, comme celle qu'a proposée Alain Lamassoure hier.

Dans le domaine de l'imposition, nous attendons une proposition du président français. Nous reviendrons notamment sur la question numérique, sur laquelle tous les mouvements politiques de tous les États membres souhaitent agir.

Cela étant, il me semble assez choquant d'entendre dire, dans un pays moderne et tourné vers l'extérieur, que l'endettement de sept pays européens est insoluble. Qu'il existe un problème en Grèce, c'est un fait ; mais le discours que nous ont tenu hier les collaborateurs du président Macron semblait plutôt indiquer qu'ils entendaient mettre de l'ordre dans la situation française afin de mériter le soutien des autres États membres sur des questions comme l'amélioration de la gouvernance de la zone euro, sur laquelle il ne fait aucun doute qu'il faut avancer. Puis-je rappeler que la Belgique est entrée dans l'euro avec une dette publique équivalant à 120 % de son PIB, et que ce taux était retombé à 87 % avant la crise ? Une telle baisse est donc possible !

Ce que souhaitent de nombreux États membres y compris le mien, les Pays-Bas, est une manifestation de volonté et de courage politique au niveau national, afin que nous avancions ensemble au niveau européen. Oui, il y a beaucoup à faire, mais la confiance nécessaire pour y parvenir se mérite en obtenant des résultats au niveau national. Voilà notre défi ; je vous remercie donc d'avoir organisé cet échange, car il nous faut en effet dialoguer simultanément au niveau national et au niveau européen.

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