Intervention de Marielle de Sarnez

Réunion du mardi 19 décembre 2017 à 17h25
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Mes chers collègues, nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui M. Laurent Bonnefoy, chercheur CNRS au CERI-Sciences Po, Mme Liny Suharlim, directrice pays de l'ONG ACTED au Yémen, qui se trouvait au Yémen il y a quelques jours encore, et Mme Rasha Mohamed, chercheuse, Amnesty International.

La situation au Yémen préoccupe beaucoup la représentation nationale, et en particulier notre commission, pour des raisons humanitaires d'abord, pour des raisons géopolitiques ensuite.

Le conflit yéménite dure aujourd'hui depuis près de trois ans ; il est devenu régional. La situation humanitaire est catastrophique, et les atteintes aux droits humains sont innombrables. Au plan politique et stratégique, les efforts de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Yémen n'ont pour l'instant pas porté leurs fruits. Les combats qui ont éclaté à Sanaa le 29 novembre et conduit à la mort de l'ex-président Saleh ont sans doute davantage éloigné encore la perspective d'une solution politique.

Quel est l'état des forces sur le terrain ? Que faudrait-il pour que les belligérants acceptent de s'asseoir à la table des négociations, et quand pourrait-on envisager un début de solution politique ? Quel rôle jouent les puissances régionales, en particulier l'Arabie Saoudite et l'Iran ?

La plus grande crise humanitaire actuelle se déroule au Yémen, et nous n'en parlons pas assez. La situation continue de se dégrader, en particulier au nord du pays. On estime que 17 millions de personnes sont en situation de malnutrition, dont 8 millions en phase de pré-famine. L'épidémie de choléra, qui a touché au moins 800 000 personnes, serait selon les informations communiquées par le ministère des affaires étrangères maintenant sous contrôle : vous nous direz ce qu'il en est. La fermeture de l'aéroport et des ports du Yémen avait été décidée en novembre par les autorités de Riyad. Sous la pression internationale, et celle des ONG, l'aéroport a rouvert partiellement, pour les seuls vols humanitaires. L'aide humanitaire peut-elle désormais être effectivement acheminée vers les civils, ou bien reste-t-il des obstacles ?

Quant aux droits humains, toutes les parties en conflit se sont livrées à des attaques répétées contre des civils, dans une impunité quasi-totale. Pourriez-vous nous en dire davantage sur ce point ?

Nous avons tous lu l'appel lancé hier dans la presse, et nous sommes particulièrement heureux de vous entendre aujourd'hui.

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