Intervention de émile Perez

Réunion du jeudi 15 mars 2018 à 10h15
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

émile Perez :

Je voudrais répondre à votre question, et à celle qui concerne la manière avec laquelle nous traitons des dossiers classifiés avec les différentes autorités.

À ce niveau-là, nous le faisons en toute transparence. Il se trouve que je suis moi-même commissaire général de la police nationale, simplement détachée auprès d'EDF par le ministère de l'intérieur. Lorsque nous avons à traiter de ces dossiers qui portent sur la menace, sur les dispositifs de protection, sur le détail des mesures à mettre en place avec les différents services étatiques, nous sommes en capacité, parce qu'ils ont eux-mêmes des représentants habilités, soit confidentiel défense, soit secret défense, de pouvoir entrer dans le détail. J'ajoute que l'État a la responsabilité de tout ce qui relève de la protection extérieure, de l'évaluation de la menace, de la détermination des potentiels terroristes, et qu'il effectue de son côté toute une série de tests et de mesures qui pourront vous être expliqués et qui nous permettent, ensuite, d'adapter nos dispositifs de protection au sein de la Mission de sécurité de la direction de la protection nucléaire.

Cette coproduction se fait au quotidien, et c'est mon rôle principal en tant que garant de la relation avec les services de l'État en matière de défense nationale et de sécurité intérieure. Elle se fait avec le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), avec le ministère de tutelle de la transition écologique et solidaire, avec le ministère de l'intérieur et ses différents services, que ce soit ceux de la gendarmerie nationale qui fournissent les pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG), ou ceux de la police nationale qui sont appelés à intervenir sur le secteur de Gravelines puisque la centrale est sur une zone de police nationale. Elle se fait également avec le ministère de la défense. Et bien entendu, nous travaillons aussi avec tous les services qui sont en charge d'évaluer la menace terroriste. Cela nous permet de disposer de toute une série d'informations qui nous permettent ensuite d'adapter les dispositifs nécessaires, et de renforcer, si besoin est, le programme sécuritaire sur certains aspects – les problématiques de détection et autres, évoquées par M. Minière.

Ainsi, comme M. Minière l'a dit tout à l'heure, il y a une véritable coproduction en la matière. Nous ne chercherons jamais à nous substituer à ce que fait l'État. Au contraire, mon rôle est d'essayer de créer le lien entre les services de l'État et les services d'EDF.

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