Intervention de Olivier Marleix

Réunion du jeudi 22 mars 2018 à 11h00
Commission d'enquête chargée d'examiner les décisions de l'État en matière de politique industrielle, au regard des fusions d'entreprises intervenues récemment, notamment dans les cas d'alstom, d'alcatel et de stx, ainsi que les moyens susceptibles de protéger nos fleurons industriels nationaux dans un contexte commercial mondialisé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix, président :

Jeffrey Immelt, comme John Flannery, l'a regretté : cette acquisition aurait pris beaucoup trop de temps – sans doute du fait de la procédure européenne. Mais, en réalité, elle s'est conclue en à peine trois mois, entre l'annonce du 24 avril – le premier rendez-vous avec le Président la République – et le 21 juin – l'accord est donné. Tout cela a donc été extrêmement rapide, même si le bouclage final, le 4 novembre, a été un peu plus long.

Une telle rapidité a compliqué la lecture de l'affaire : il paraît assez peu crédible qu'une entreprise centenaire rentre dans une telle alliance en trois mois. De l'extérieur, on a eu l'impression d'une décision prise dans la panique. Il eût été plus clair de dire que des contacts avaient été pris un peu plus tôt par Alstom – à l'été 2013, M. Poux-Guillaume serait allé discuter pour la première fois avec General Electric.

La menace que représentait l'amende en cours de négociation avec le Department of justice (DoJ) américain a également donné le sentiment que l'alliance n'était pas scellée dans la sérénité, mais le couteau sous la gorge. On parlait à l'époque d'un milliard de dollars ! Lors de son audition, M. Vigogne a estimé qu'Alstom s'en était finalement bien sorti, à 772 millions.

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