Intervention de Bruno le Maire

Réunion du jeudi 12 avril 2018 à 9h25
Commission d'enquête chargée d'examiner les décisions de l'État en matière de politique industrielle, au regard des fusions d'entreprises intervenues récemment, notamment dans les cas d'alstom, d'alcatel et de stx, ainsi que les moyens susceptibles de protéger nos fleurons industriels nationaux dans un contexte commercial mondialisé

Bruno le Maire, ministre de l'Économie et des finances :

Je voudrais juste répondre à la remarque qui vient d'être faite, parce qu'elle est inexacte.

La France achète aussi beaucoup. Là encore, on ne peut pas nous reprocher tout et son contraire. Nous avons souvent des problèmes diplomatiques avec l'Italie, qui reproche précisément à nos industriels de trop racheter en Italie. Votre remarque me fait sourire, monsieur le président, quand je pense aux propos de nos amis italiens : « La France est trop puissante, la France rachète trop. Elle achète dans le secteur du luxe, avec Loro Piana, Gucci, et d'autres marques célèbres ; elle achète dans le domaine des télécommunications ; elle achète dans le domaine de l'industrie agroalimentaire, avec Parmalat et Lactalis. Laissez-nous simplement faire peut-être une fois une acquisition en France ! ».

S'agissant de l'Allemagne, évidemment, le mariage d'Alstom et Siemens est une opération de telle envergure qu'elle écrase tout le reste. Mais je rappelle que la France a effectué 89 opérations de rachats industriels en Allemagne au cours de l'année 2017. Elle a racheté des fleurons allemands très significatifs. PSA a ainsi racheté Opel. Et je pourrais vous citer beaucoup d'autres opérations. Donc, là encore, n'ayez pas de crainte, monsieur le président : la France est puissante et capable de faire de belles opérations. Il est faux de dire que nous vendons par appartement l'économie française. Ne jouons pas sur les peurs des Français.

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