Intervention de Karim Tazarourte

Réunion du mercredi 25 avril 2018 à 9h30
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

Karim Tazarourte, vice-président de la Société française de médecine d'urgence :

La médecine d'urgence est parfaitement codifiée, elle répond à un type de patient précis pour des pathologies aiguës appelant une intensité de soins thérapeutique conséquente. Beaucoup de patients venant en situation non programmée ne relèvent pas de la médecine d'urgence ; or ce que vous évoquez des maisons médicales de garde concerne la médecine générale de soins non programmés. Ce sont deux choses différentes.

Que l'on mette des médecins urgentistes en formation dans les territoires isolés, c'est-à-dire, en gros, à plus de trente minutes d'une structure mobile d'urgence et de réanimation (SMUR), est possible parce qu'on leur demande une forte intensité de soins thérapeutiques d'attente avant l'intervention de l'équipe spécialisée.

Mais le métier des urgentistes ne relève pas de l'exercice en maison médicale de garde : en situation de soins non programmés, il ne peut pas y avoir seulement des urgentistes, car beaucoup de patients ne relèvent pas de cette médecine.

Nous avons indéniablement besoin, en revanche, de gériatres, qui ne sont pas prévus dans le dispositif, et de généralistes ; votre idée est excellente, et plusieurs territoires ont d'ailleurs commencé à la mettre en pratique, mais cela constitue plutôt le reflet de la médecine générale.

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