Intervention de Emmanuelle Anthoine

Réunion du mercredi 23 mai 2018 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Ma question porte sur la création des CFA sur simple déclaration d'activité. Vous le savez, cela aura pour conséquence de retirer aux régions la maîtrise de ce sujet. Par ailleurs, en faisant le choix de financer l'apprentissage au contrat, vous exposez les territoires à un risque majeur : celui de voir les CFA urbains ou formant aux métiers les plus rentables se développer au détriment des zones rurales et des métiers dont le coût de formation est plus important. Ces derniers seraient alors exclus de l'offre d'apprentissage.

Cette réforme va profondément désavantager les territoires ruraux et périurbains. Les premières victimes seront les jeunes de ces territoires, qui souffriront d'un déficit d'offres de formation de proximité. Les entreprises et les territoires ruraux et périurbains seront aussi pénalisés puisqu'on ne trouvera plus sur place la main d'oeuvre nécessaire.

Ne peut-on corriger ce biais en rétablissant un mode administré de formation et la compétence générale des régions en matière d'apprentissage, en confiant conjointement aux régions et aux branches la coconstruction d'une stratégie régionale comportant une cible pluriannuelle révisable annuellement ?

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