Intervention de Laurent Guimier

Réunion du mercredi 26 juillet 2017 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Laurent Guimier, directeur des antennes et des contenus :

Je suis journaliste de formation mais j'ai été formé il y a très longtemps. J'abonde dans le sens de Mathieu Gallet sur la formation initiale. Les écoles de journalisme sont nées après la Libération ou dans les années soixante, soixante-dix, à une époque où c'est la presse écrite qui pourvoyait les postes. Depuis une dizaine d'années, tout a changé avec le numérique, et la formation initiale a eu un peu de mal à suivre, à s'adapter aux compétences requises pour bien exercer le métier. Mais des écoles se réinventent et renouvellent les cursus, en intégrant plus de jeunes bacheliers. Le Centre de formation des journalistes (CFJ), au conseil d'administration duquel j'appartiens, a une voie d'accès via l'École W, ouverte à toute personne titulaire d'un baccalauréat.

En ce qui concerne la formation des esprits critiques nécessaires au bon exercice du métier de journaliste, je répondrai deux choses, qui concernent précisément Radio France. Tout d'abord, les journalistes intègrent Radio France dans ce qu'on appelle le planning : pendant plusieurs années, ils effectuent un parcours d'intégration dans tout ou partie des sept antennes de Radio France et entrent donc en contact avec toutes les réalités de Radio France et toutes les réalités de notre pays telles que Radio France les retranscrit. Par ailleurs, il existe à Radio France un service d'investigation, créé par Mathieu Gallet il y a trois ans et au sein duquel des journalistes se consacrent pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois à des enquêtes, un exercice du métier qui nécessite tellement de moyens qu'il s'est beaucoup réduit. C'est notre fierté de pouvoir dire que Radio France est le seul groupe de radio à posséder un service d'investigation tel qu'il survit encore parfois en presse écrite, alors qu'il a largement disparu des médias audiovisuels.

Étant superstitieux, je ne vous parlerai pas de Paris 2024 mais nous nous préparons évidemment à l'hypothèse d'une attribution des JO à Paris. Vous avez pris l'exemple de l'Euro : toutes les antennes de Radio France ont contribué à ce projet, et ce pas seulement en commentant des matchs de foot à l'antenne, ce qui a tendance à faire fuir celles et ceux qui n'aiment pas le football. L'engagement olympique de Radio France ne datera pas du lendemain de l'attribution des Jeux puisque, depuis deux ans, dans une des chaînes de Radio France, celle que j'ai eu la chance de diriger jusqu'à il y a quelques semaines, une sportive olympique, et pas seulement olympique puisqu'elle a fini troisième au championnat du monde de sabre le week-end dernier à Leipzig, Cécilia Berder, prépare sa reconversion professionnelle en travaillant à temps partiel à France Info tout en continuant à oeuvrer pour l'équipe de France d'escrime pratiquement tous les week-ends. Depuis la saison dernière, nous rendons compte de la candidature de Paris sous toutes ses formes : mobilité, infrastructures, aménagement, capacités sportives…

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