Intervention de Général André Lanata

Réunion du mercredi 19 juillet 2017 à 11h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général André Lanata, chef d'état-major de l'armée de l'air :

Cette transformation de l'armée de l'air repose avant tout sur une démarche confiante et volontaire, tournée vers l'avenir et ouverte vers l'extérieur. Il s'agit encore et toujours de faire face, de s'adapter plutôt que de rester immobile face à la situation, de chercher inlassablement de nouvelles solutions, de dégager de nouvelles marges de manoeuvre.

En conclusion de ce chapitre de la transformation – qui mérite, me semble-t-il, que nous nous y attardions un peu, car il s'agit aussi de la vie de l'armée de l'air et de ses aviateurs –, je voudrais évoquer deux projets qui se voient peut-être moins, mais témoignent de la dynamique d'évolution de l'armée de l'air.

Le premier projet est celui qui, dans le cadre de notre plan de transformation, nous a conduits à réorganiser le modèle de nos bases aériennes pour leur permettre de conserver leur aptitude opérationnelle, en tenant compte de l'étroite coordination nécessaire avec les directions et services du ministère, en matière d'infrastructures, de moyens de communication, de santé, de transport, de logement, d'habillement, de restauration, mais aussi pour les carburants et les munitions, autant de domaines clés à aligner pour faire décoller un avion.

Aujourd'hui, j'estime ces organisations trop complexes. Les aviateurs me rendent compte d'un effet de lassitude : ils doivent déployer trop d'énergie pour garantir en permanence cette coordination, ce qui affecte leur moral. Je suis convaincu qu'il faut rechercher l'action coordonnée et cohérente de l'ensemble des acteurs d'une base aérienne autour de la mission opérationnelle et de celui qui dispose de la responsabilité de son exécution, car nos bases aériennes, comme je pense vous l'avoir démontré, sont en posture d'alerte opérationnelle en permanence.

Le deuxième projet vers lequel nous portons nos efforts concerne la régénération de nos équipements. C'est un secteur où les cycles sont longs et où les effets des actions entreprises ne s'obtiennent qu'à un horizon de plusieurs années. À l'inverse, nous subissons pendant de nombreuses années les retards accumulés ou les conséquences des choix effectués dans le cadre des différentes lois de programmation militaires.

C'est, par ailleurs, un secteur très hétérogène en raison des différents types de flotte, de leurs conditions d'engagement très diverses, des choix de soutien qui ont été faits, de la multiplicité des exploitants, des industriels sollicités, etc. Ce très grand nombre d'acteurs complique notamment le travail de convergence et d'optimisation en cours mené par la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la défense (SIMMAD), chargée de la maîtrise d'ouvrage déléguée sous mon autorité. Pour ces raisons, il me semble que nous ne pouvons pas évoquer le sujet du maintien en condition opérationnelle (MCO) de l'aéronautique de façon globale, mais devons plutôt considérer le MCO de chaque flotte de façon spécifique.

Sur cette question, je voudrais également souligner les très nombreuses actions entreprises en interne pour soutenir l'activité aérienne dans le contexte de très forte tension induite par nos engagements opérationnels. Il serait probablement fastidieux de tous les décrire ici, mais je veux en citer quelques-uns. Nous avons mis en place des plateaux État-industrie ; réorganisé la SIMMAD ; adapté les plans de maintenance des Mirage 2000 et des C-130 ; acquis des rechanges supplémentaires pour les Rafale ; transféré certaines activités de maintenance vers l'industrie pour absorber la surcharge résultant de nos opérations ; rééquipé des avions en attente de pièces ; augmenté les cadences de visites au service industriel de l'aéronautique (SIAé) – en multipliant par deux les visites de Mirage 2000, mais aussi la régénération des moteurs de C-130 – ; amélioré les flux logistiques avec les théâtres d'opérations ; mis en place un plan d'action spécifique pour le moteur du Rafale, etc.

Ces actions ont permis une amélioration de la disponibilité moyenne des flottes en opérations extérieures – 80 % –, ainsi qu'une augmentation de l'activité – environ 2 % par rapport à 2015 – et une augmentation de l'activité chasse – environ 10 % en deux ans.

Cependant, je ne peux me satisfaire de la situation de certaines flottes, même si elle s'explique par le vieillissement accéléré de certaines d'entre elles, les faibles quantités de pièces de rechange, ou le niveau de ressources budgétaires allouées à l'entretien des équipements dans les deux précédentes lois de programmation militaire.

L'armée de l'air est aussi un vecteur unique de partenariats et d'alliances internationales, car c'est le propre du milieu aéronautique, naturellement ouvert et sans frontières, et un pilier de la défense de l'Europe. Elle coopère et échange étroitement avec les armées de l'air alliées, pour rester interopérable, optimiser ses ressources et développer ses capacités. Le commandement européen du transport aérien (European Air transport Command), qui vise à mutualiser les ressources en matière de transport, en constitue une excellente illustration ; la création d'une unité franco-allemande C-130J à Évreux, dans quelques années, en est une autre.

L'effort de soutien à l'exportation du Rafale qui, comme je l'ai indiqué, constitue une charge importante pour l'armée de l'air, débouchera sur de nouvelles coopérations et partenariats. L'initiative stratégique trilatérale française, associant les armées de l'air de la France, des États-Unis et du Royaume-Uni autour d'un partenariat renforcé de haut niveau, est unique en son genre. Le 14 juillet dernier, j'ai accueilli mon homologue américain, qui m'a dit à quel point il estimait le savoir-faire opérationnel de l'armée de l'air française.

Cette estime mutuelle se retrouve sur les théâtres d'opérations où nous combattons ensemble et nous appuyons mutuellement ; c'est pourquoi elle est si importante. Je pourrais citer de nombreux autres exemples comme la coopération opérationnelle avec le Royaume-Uni, les projets de coopération récemment annoncés avec l'Allemagne, les très nombreux échanges de personnels avec la plupart de nos partenaires – jusqu'en Australie, ce qui nous aidera à accueillir nos premiers MRTT, dont ce pays est déjà doté – l'accueil depuis vingt ans d'un escadron singapourien à Cazaux, en Gironde, etc.

Comme vous le voyez, nous explorons toutes les pistes de rationalisation et nous continuerons à le faire dans l'avenir ; je vous le garantis. Vous constatez également que nous le faisons avec responsabilité et en ordre, tout en conduisant simultanément les très importantes missions que je vous ai décrites.

Toutefois, aujourd'hui, ces efforts ne suffisent plus – je vous le dis car j'en ai fait le constat. En dépit de considérables efforts d'adaptation, l'armée de l'air fait face à des fragilités qui affectent l'ensemble de son système de combat : déficit en personnels, lacunes capacitaires, vieillissement des parcs d'aéronefs, faiblesse des stocks de rechanges ou de munitions, équipements de mission en nombre insuffisant. Cette situation se conjugue à un niveau d'engagement durable et supérieur aux contrats opérationnels sur lesquels sont fondées les hypothèses de construction de la LPM en cours. Les tensions qui en résultent usent les hommes et les équipements, et hypothèquent les capacités de demain.

Dans ce contexte, je vois deux enjeux pour l'armée de l'air.

D'abord, il faut durer : nous devons être capables de soutenir dans le temps les missions actuelles, car elles sont essentielles à la sécurité des Français. Nous n'avons pas vraiment le choix. La situation actuelle est claire : nous sommes engagés sur trois théâtres d'opérations extérieures alors que les contrats opérationnels n'en prévoient qu'un, engagés à partir de trois bases aériennes projetées au lieu d'une, avec vingt avions de combat au lieu de douze.

Comme je vous l'ai dit, ce volume de forces engagées se conjugue avec une intensité d'engagement trois à quatre fois supérieure à la norme d'activité annuelle pour les avions de chasse. J'ai déjà parlé des munitions. Pour ce qui est des hommes : les forces spéciales, les opérateurs de drones, les spécialistes des systèmes d'information déployables et plusieurs autres spécialités cumulent chaque année des absences pour raison opérationnelle supérieures à six mois.

Or, nous savons que la LPM en cours a été élaborée sans aucune marge. Cet effort de guerre a évidemment des conséquences sur les équipements, mais aussi sur la condition des personnels et le moral. En un mot, nous grignotons progressivement nos capacités opérationnelles, et le dispositif s'use. Cela ne se voit pas immédiatement, mais je n'ai aucun doute sur les conséquences à court terme du phénomène que je vous décris. Voilà pourquoi la charge opérationnelle actuelle nécessite d'augmenter les moyens. Il faut d'abord réduire les lacunes capacitaires, qui freinent nos opérations, et redonner ce que j'appelle une « épaisseur » suffisante à notre dispositif pour être capables de durer. Il s'agira ensuite, selon les choix qui seront faits, d'ajuster nos formats à la réalité des engagements constatés ou décidés.

Le deuxième enjeu consiste à inlassablement l'avenir. Nos opérations actuelles laissent préjuger de la physionomie des prochains scénarios d'intervention. Les espaces aériens sont de plus en plus contestés, et ils le seront demain encore davantage. De mon point de vue, il s'agit d'un enjeu immédiat. Nous le constatons aujourd'hui déjà dans nos opérations au-dessus de la Syrie. Les grands États modernisent leur arsenal aérien et anti-aérien, en quantité et en qualité, mettant en oeuvre des stratégies de déni d'accès, qu'ils disséminent ensuite au niveau régional, de l'Asie à la Méditerranée.

À cet égard, la prolifération des systèmes de défense sol-air de type S300-S400, y compris sur des théâtres d'opérations régionaux, est très significative. Le risque de perte de notre supériorité aérienne vis-à-vis de nos adversaires potentiels – d'une importance essentielle, comme je l'ai dit tout à l'heure – est réel, tout comme l'est celui du déclassement vis-à-vis de nos partenaires et alliés, qui se modernisent plus vite que nous.

L'avion de chasse F35, avion furtif de dernière génération qui entre actuellement en service dans plusieurs armées de l'air européennes, mais aussi en Australie, constitue l'une des illustrations de ce risque de déclassement. Dans moins de cinq ans, cet avion constituera le standard de référence pour être capable de participer aux scénarios d'engagement les plus exigeants. Il nous revient, aujourd'hui, de décider si nous souhaitons continuer à prendre part, demain, aux engagements de ce type.

Toutes ces raisons m'amènent à engager une réflexion sur le système de combat aérien futur que j'ai déjà rapidement évoqué. Au coeur de cet enjeu de modernisation se situe aussi le renouvellement de la composante aéroportée de la dissuasion, qui en structurera de nombreux éléments. Au terrorisme, qui continuera d'être un enjeu pour encore longtemps, vient s'ajouter le risque de confrontation entre États-puissances. Les rapports de force et les logiques de puissance font peser un risque non négligeable, y compris en Europe et à ses abords.

Deux enjeux donc pour l'armée de l'air : d'une part, nous devons être capables de soutenir nos opérations dans la durée, d'autre part, nous devons nous moderniser pour rester au niveau stratégique que nous estimons devoir être celui de notre pays. De ces deux enjeux, je tire trois priorités pour l'armée de l'air.

La première priorité est celle des ressources humaines. Le déficit en personnel constitue selon moi la principale lacune capacitaire de l'armée de l'air, donc la priorité des priorités. J'estime que nous sommes allés trop loin dans les déflations d'effectifs et que certains métiers font désormais l'objet d'une trop forte tension. Le nombre de pilotes de chasse et de mécaniciens, par exemple, particulièrement mis à contribution, ne suffit pas à soutenir l'engagement actuel dans la durée. Par ailleurs, nous avons du mal à fidéliser ces personnels en raison du rythme opérationnel, de la difficulté que nous avons à les entraîner, mais aussi, il ne faut pas l'oublier, face à la concurrence du secteur aéronautique privé. Le même phénomène affecte les spécialistes des systèmes d'information, les contrôleurs aériens, les spécialités du renseignement, des niches de compétences essentielles à la conduite de nos opérations.

Les spécialistes de la sécurité et de la protection des bases aériennes constituent une autre illustration de ces importantes tensions. À la suite des diminutions d'effectifs décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), 40 % des sites de l'armée de l'air ne disposent plus de personnel de protection dédié. Devant la bascule du contexte sécuritaire en 2015, nous avons été contraints de renforcer considérablement la protection de nos bases, alors que nous ne disposions plus des fusiliers commandos, spécialistes de la protection, en nombre suffisant. Les rythmes imposés aux unités de protection suscitent de graves difficultés de fidélisation : 70 % des fusiliers commandos militaires du rang ne renouvellent pas leur premier contrat et quittent l'institution. De ce fait, nous sommes obligés de recourir à des tours de garde par le personnel de toutes spécialités pour assurer la sécurité et la protection de nos emprises. Ce personnel prélevé sur les unités fait ensuite défaut dans les ateliers de réparation des avions, dans les tours de contrôle, dans les centres de commandement, ce qui limite notre capacité à réaliser les missions et à nous entraîner, et provoque des tensions supplémentaires, alors que la pression des opérations génère déjà un absentéisme important. Tout ceci finit par peser sur le moral des aviateurs.

Les hommes et les femmes de l'armée de l'air sont la clef de ses réussites en opérations, la clef de son dynamisme et de sa transformation, la clef de notre crédibilité opérationnelle, gage de reconnaissance internationale qui conduit par exemple à l'exportation du Rafale. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre cette richesse, qui se trouve aujourd'hui en danger. J'estime donc capitale l'augmentation du format des ressources humaines de l'armée de l'air, indissociable d'un plan d'amélioration global et ambitieux de la condition du personnel, la question des ressources humaines ne pouvant se limiter à celle des effectifs. Cette question doit être appréhendée largement et porter sur les rémunérations, bien entendu, mais aussi sur l'état des infrastructures, le niveau des pièces de rechanges, la nécessité de disposer d'équipements en nombre suffisant, la reconnaissance des services rendus, le logement, les familles – autant de thèmes qui contribuent au sentiment de pouvoir réussir la mission et vivre dans des conditions acceptables.

La deuxième priorité est celle de l'aviation de chasse. La réduction importante du format de l'aviation de chasse – elle a été divisée par deux en dix ans, comme je vous l'ai dit – a été obtenue en mutualisant les contrats opérationnels des missions confiées à l'aviation de chasse : défense aérienne, reconnaissance, frappes, dissuasion. Ainsi, un même appareil doit désormais pouvoir participer à différents types de mission. Cette évolution était conditionnée, j'insiste sur ce point, par la modernisation rapide de la flotte et son passage à une flotte composée uniquement d'avions polyvalents de type Rafale, autorisant ainsi la réalisation de l'ensemble du spectre des missions avec le même appareil et le même équipage. En réalité, nous exploiterons durant encore de nombreuses années des flottes anciennes mono-mission aux capacités limitées – Mirage 2000C, Mirage 2000N, Mirage 2000D, dont on vient de décider la modernisation mais pas l'extension de ses possibilités d'action.

J'ajoute, pour être complet, qu'aucune livraison d'avion de combat à l'armée de l'air n'est prévue dans les quatre années à venir, ce qui constitue un fait inédit. Il s'agit là d'un des facteurs permettant d'expliquer les tensions que nous rencontrons aujourd'hui dans le domaine de l'aviation de chasse.

Par ailleurs, une partie très importante de l'activité de l'aviation de chasse est consommée en opérations extérieures et au profit du soutien des marchés d'exportation du Rafale. L'enveloppe globale d'activité allouée chaque année n'augmentant pas, cela réduit d'autant le volume d'activité consacré à l'entraînement. Il en résulte un retard dans la formation des plus jeunes pilotes qui s'accumule, hypothéquant les capacités opérationnelles de demain. Nous sommes en présence d'un déséquilibre qui ne pourra se résoudre qu'en redimensionnant le format à hauteur des missions demandées.

La troisième priorité est celle de la flotte de ravitaillement en vol. Aujourd'hui, il n'y a pas d'opération aérienne sans ravitaillement en vol. Or, nos avions de ravitaillement en vol affichent 53 ans d'âge moyen. Commandés par le général de Gaulle et livrés entre 1963 et 1965, nos C135 commenceront à être remplacés à partir de l'an prochain, les livraisons devant s'étaler jusqu'en 2025. J'estime que nous prenons un risque excessif avec cette flotte de C135, car nous ne sommes plus en mesure de prévoir et de maîtriser les conséquences de son vieillissement sur les enjeux essentiels de la dissuasion, de projection de puissance ou de mobilité stratégique. C'est pourquoi j'appelle de mes voeux l'accélération de la cadence de livraison des A330 MRTT, qui doivent remplacer les C135.

En dépit de leurs performances améliorées, se pose aussi la question du nombre de MRTT commandés, d'autant que nos opérations démontrent que nous ne disposons pas d'avions de ravitaillement en vol en nombre suffisant pour soutenir nos engagements actuels, ce qui nous conduit à devoir recourir à l'appui de nos alliés, notamment américains.

Vous noterez que je n'ai pas cité le transport ou les moyens de surveillance parmi les priorités. Si j'estime qu'ils constituent également des enjeux importants, ces deux domaines font toutefois l'objet de plusieurs actions engagées et qui doivent porter leurs fruits, même si ces capacités sont aujourd'hui objectivement déficitaires et autant indispensables à nos opérations.

Face à ces déséquilibres préoccupants, je fais le constat d'un besoin urgent d'augmentation de notre effort de défense, ce qui ne vous surprendra pas. Le président de la République a confirmé cette augmentation, pour tendre vers 2 % du PIB. Les priorités de l'armée de l'air que je vous ai indiquées devront y trouver leur place. Pour l'armée de l'air, il s'agit d'un enjeu majeur de la loi de programmation militaire en préparation.

Pour conclure, je souhaite réaffirmer mon engagement, ainsi que celui des aviateurs, au service de la France. Nous sommes et serons au rendez-vous des opérations dont la France a besoin pour garantir sa sécurité : aujourd'hui, d'Orly à Mossoul, les aviateurs protègent les Français.

Leurs succès en opération sont indiscutables. Ils témoignent d'une armée de l'air qui se bat, qui s'adapte et qui dispose d'une vision claire de son avenir. Cette vision est portée par l'enthousiasme des hommes et des femmes de l'armée de l'air, c'est pourquoi je souhaiterais terminer en les saluant.

Je pense à ces hommes et à ces femmes qui risquent leur vie chaque jour pour une cause qui les dépasse : servir la France. Ils le font dans leurs abris sur nos bases aériennes, dans les rues de Paris, dans les sables du désert sahélien ou encore aux commandes d'un Rafale dans le ciel irakien.

Je pense en particulier au lieutenant-colonel Vallot et au lieutenant Chassaint, morts en service commandé l'an dernier.

Je pense à nos deux commandos des forces spéciales de l'armée de l'air, grièvement blessés il y a quelques mois en Irak, et qui ont assisté aux cérémonies du 14 juillet dernier. Ils poursuivent le combat dans leur chair, entourés de leurs proches et de leurs frères d'armes, et n'aspirent qu'à une chose : retourner dans leurs unités.

Je mesure également la charge qui repose sur les familles de nos aviateurs et les sacrifices consentis par les uns et les autres, compte tenu de la fréquence de leurs absences. Quel que soit leur grade, quelle que soit leur fonction ou leurs responsabilités, je salue le courage des aviateurs, leur dévouement, leur sens du service. J'ai confiance dans ces hommes et ces femmes, j'ai confiance dans leur engagement, j'ai confiance dans leurs compétences. J'ai surtout confiance dans leur foi en la mission qui constitue par-dessus tout leur moteur.

Je sais pouvoir compter sur leur engagement sans faille, comme je sais également pouvoir compter sur vous, Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, pour les accompagner au service de la protection des Français. (Applaudissements.)

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