Intervention de éric May

Réunion du jeudi 31 mai 2018 à 8h30
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

éric May, président de l'Union syndicale de médecins de centres de santé (USMCS) :

Aujourd'hui, il existe 500 centres de santé polyvalents, et d'autres se créent. Est-ce qu'ils fonctionnent ? Oui. Nous savons ce qu'est leur image : « c'est pour les pauvres » ; « c'est une médecine de fonctionnaires » ; « cela coûte de l'argent à la collectivité ».

D'abord, les centres de santé ont été les premiers à imaginer de coordonner tous les acteurs en santé publique d'un territoire dans un cadre coopératif. Les médecins des centres de santé font effectivement partie de la fonction publique territoriale, et à ce titre, font 35 heures. Mais, selon une étude réalisée par la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) il y a quelques années, les généralistes en exercice libéral consacrent à peine plus de temps à la pratique médicale ; le reste est consacré à la gestion de leur cabinet.

Quant au coût, avec le recul on peut dire qu'un centre de santé peut tout à fait fonctionner de façon équilibrée, en garantissant la pérennité de l'offre de soins. Rappelons que si une maison de santé est créée par des professionnels, pour un centre de santé, le porteur de projet est la collectivité, qui écrit le projet en fonction des besoins de la population de son territoire. Si, en plus, des professionnels de santé y sont associés, c'est mieux.

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