Intervention de Alexandre Holroyd

Réunion du jeudi 31 mai 2018 à 8h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Holroyd :

Je vous remercie pour vos éclairages, monsieur le ministre, et remercie tout particulièrement les rapporteurs spéciaux et pour avis qui mettent en exergue l'importance que constitue le point d'étape auquel nous nous livrons.

Je souhaiterais m'associer aux propos du président de la commission des finances sur l'importance de progresser rapidement dans le travail interministériel relatif aux devises, qui concerne le ministère de l'Europe et des affaires étrangères mais aussi d'autres ministères, en particulier celui des Armées. Je souscris également aux propos de monsieur le rapporteur spécial Vincent Ledoux sur le recours aux contrats locaux. En tant que rapporteur spécial, avec Philippe Chassaing, de la mission Économie, nous avons abouti à la même conclusion en ce qui concerne le réseau international de la direction générale du Trésor (DGT).

Sur la question de la fusion des réseaux à l'étranger, il me semble essentiel de s'affranchir d'une lecture purement comptable. Pour les côtoyer au quotidien, je constate une différence culturelle conséquente entre le réseau diplomatique et le réseau économique. Avant d'envisager leur fusion, une réflexion doit porter sur ses conséquences possibles en matière de ressources humaines ou de parcours de carrière.

Je note que le ministère de l'Europe et des affaires étrangères a formulé des propositions de réforme électorale parmi lesquelles la fin du vote par correspondance, pour des raisons d'économies. Je tiens à souligner que cette décision ne pourrait être mise en place que s'il existait une alternative crédible. L'objectif de développement du vote électronique a été assorti de 685 000 euros programmés en loi de finances. Si cette modalité électorale ne se substituait pas effectivement au vote par correspondance, cela équivaudrait à retirer leur droit de vote à des dizaines de milliers de nos concitoyens.

Je m'inquiète de surcroît du manque d'investissement en informatique et en numérisation du ministère de l'Europe et des affaires étrangères. Sans une informatisation et une numérisation conséquentes, je conçois difficilement comment il sera possible d'atteindre les objectifs annoncés par le ministre de l'action et des comptes publics, sinon en réduisant considérablement notre influence à l'étranger.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.