Intervention de Pierre-Franck Chevet

Réunion du jeudi 7 juin 2018 à 9h00
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Pierre-Franck Chevet :

De très nombreuses personnes sont, au sein de l'ASN, habilitées secret défense. Cela concerne notamment toutes les personnes travaillant sur la sécurité des sources radioactives. Je souligne au passage que l'objection que vous avez mentionnée pourrait s'entendre à ce propos ; de fait, il n'y a pas de sujet. Nous avons l'habitude de gérer différentes formes de secret, dont le secret industriel et commercial. D'autres indications figurant dans les rapports de sûreté, y compris celles liées potentiellement aux actes de malveillance, méritent également de ne pas être divulguées. Cela s'impose à nous et nous semble normal. Je n'ai aucun problème de principe à expliquer à toute personne extérieure que certaines données ne sont pas accessibles, afin d'éviter des problèmes éventuels et protéger les personnes et l'environnement. En général, ce discours est totalement entendu par l'ensemble des parties prenantes.

À l'inverse, je pense important, sur ces sujets, que les autorités en charge soient challengées, y compris par le Parlement. Dans cette optique, il m'apparaît que l'idée d'une instance ad hoc du Parlement, composée de parlementaires habilités à en connaître, serait vraiment la bienvenue et permettrait d'aller plus loin dans les discussions et de challenger les autorités sur les dispositions mises en place.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.