Intervention de Catherine Guillouard

Réunion du mercredi 26 juillet 2017 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Catherine Guillouard :

J'ai conscience des mauvais chiffres que vous avez évoqués, Madame Couillard. J'ai dressé la liste des moyens que nous engageons pour lutter contre les vols avec violence.

À mon arrivée, une de mes premières préoccupations sera de rencontrer la Préfecture de police de Paris. Je ne dispose en effet pas de tous les éléments d'information, mais je pense qu'il est important de recruter le plus rapidement possible les 100 agents supplémentaires – 10 % d'effectifs en plus, c'est loin d'être négligeable ! – et d'améliorer la coordination avec la brigade des réseaux ferrés, afin que notre plan d'action soit meilleur.

C'est bien parce que je suis consciente de ce problème que j'ai fait de la qualité de service, de la sécurité ferroviaire et de la sûreté de nos lignes la priorité : c'est notre premier devoir.

Oui, Monsieur Brun, je m'engagerai en faveur de la concertation sur le thème de l'accessibilité. Nous tiendrons chaque année deux réunions avec les associations d'usagers et nous les écouterons. Nous faisons en la matière des choses très innovantes, comme cette formation pour les personnels afin que les personnes en déficience mentale puissent tout de même prendre le métro. Tous les salariés de la ligne 10 sont formés, nous avons commencé pour le RER B et nous avons l'ambition de former l'ensemble des agents d'ici à 2020. Vraiment, nous prenons le sujet très à coeur.

Nous avons développé un certain nombre d'outils pour améliorer l'information des voyageurs en temps réel. Nous verrons comment améliorer encore cela. Nos agents de conduite savent qu'en cas d'incident de plus de sept minutes, ils risquent d'être mobilisés de façon obligatoire.

Pas moins de 2 700 écrans IMAGE, dont 600 ont été déployés l'année dernière, nous permettent de savoir en temps réel où en est l'exploitation. C'est un point-clé du plan d'Île-de-France Mobilités. Chaque ligne de métro et chaque ligne de tram dispose d'un compte Twitter.

Nous travaillons aussi à un retour client : je l'ai dit, je veux que nous ayons « l'obsession » du retour voyageurs. On travaille à mettre en place, pour la fin de l'année, un « chatbot » qui permettra d'améliorer aussi le retour clients. Ce mot, issu du jargon informatique, combine les idées de tchat et de robot.

J'en viens à la pollution chimique dans l'air. La médecine de la RATP procède à 44 000 examens par an. Une partie des salariés qui travaillent dans les réseaux souterrains sont suivis et l'on continuera à les surveiller. Pour ma part, je dispose des résultats qui ont été communiqués à l'occasion de la première campagne, et je constate qu'il n'y a pas eu d'alerte à ce propos. Mais évidemment, on va continuer et poursuivre l'exercice en continu pour s'assurer que la situation est sous contrôle. D'ailleurs, le rapport de l'ANSES montre que l'on a anticipé, notamment grâce à la vigilance de Mme Élisabeth Borne, et que nous nous sommes déjà penchés sur toute une série de questions soulevées par l'ANSES.

S'agissant des écarts de compétitivité, pour nous tester il faudra suivre de façon systématique, parmi les indicateurs financiers, le coût voyageur-kilomètre transporté, ce que nous faisons déjà. C'est en effet un élément important dans la mesure où la productivité est un élément de la compétitivité de la RATP, donc des emplois de demain lors de l'ouverture à la concurrence. Nous n'avons pas choisi cette dernière, mais autant en faire non pas une menace mais une chance, en s'y préparant.

J'ai en tête un chiffre qui n'est pas si mauvais que cela : de 2008 à 2016, le coût voyageur-kilomètre transporté a baissé de façon plutôt significative. Cela signifie que l'offre de transport a augmenté. Il faudra poursuivre nos efforts car c'est primordial pour le futur de l'entreprise.

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