Intervention de Maina Sage

Séance en hémicycle du mercredi 11 juillet 2018 à 15h00
Démocratie plus représentative responsable et efficace — Avant l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

J'ai suivi la discussion de cet amendement en commission et, devant les petits sourires et les petits regards en coin sur ce sujet, j'ai décidé de soutenir la démarche de notre collègue en séance publique. La paternité de cet amendement revient donc à Mme Rixain – peut-être devrais-je plutôt parler de maternité…

Au-delà de la promotion des droits des femmes, l'expression « droits humains » fait référence aux droits de l'humanité en général. Par ailleurs, nous avons désormais non seulement des droits de première génération, mais également des droits de deuxième et troisième générations : au-delà des droits civils et politiques, il existe des droits économiques, sociaux, culturels, intergénérationnels, ainsi que des droits environnementaux.

Sachez qu'il s'agit d'un sujet sérieux. Au niveau international, cette terminologie est beaucoup plus utilisée aujourd'hui. Aussi l'adoption de cet amendement serait-elle une reconnaissance de l'action internationale en faveur des droits de l'humanité.

Je conclus en évoquant les droits environnementaux. Parler des droits humains, c'est aussi rappeler les menaces qui pèsent actuellement sur l'humanité, en particulier du fait du changement climatique et de l'accélération de l'appauvrissement de la biodiversité. Bref, l'expression « droits humains » permet d'ouvrir le débat sur des droits beaucoup plus englobants et d'évoquer la lutte en faveur de la protection et de la survie de l'humanité.

J'ai donc déposé cet amendement no 2425 pour soutenir Mme Rixain, parce que j'ai senti que nous étions passés un peu à côté du débat en commission. Bien évidemment, mes chers collègues, il est hors de question de toucher à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : ce n'est pas l'objectif de cet amendement, et je vous proposerai d'ailleurs un peu plus tard un amendement visant à sacraliser cette déclaration. Si vous regardez bien le préambule de notre Constitution, vous verrez qu'en 1958, l'expression « droits de l'homme » s'écrivait avec un « h » minuscule. C'est bien plus tard, par consolidation, que nous avons utilisé un « h » majuscule. Ces petits points de détail ont leur importance dans le débat sur cet amendement.

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