Intervention de Stéphane Fratacci

Réunion du mardi 24 juillet 2018 à 21h10
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Stéphane Fratacci, directeur de cabinet du ministre d'État, ministre de l'intérieur :

Je n'ai pas participé à la campagne pour l'élection présidentielle. Je l'ai suivi en tant qu'autorité territoriale participant à l'organisation du scrutin. Comme vous l'avez dit, j'étais à Strasbourg.

Il faut être réaliste et sortir des visions… Vous parlez du « coeur du système ». J'occupe des fonctions qui me mettent en contact, comme je vous l'ai dit dans mon propos liminaire, avec des directeurs de cabinet des ministres, des préfets, des préfets de région, des grands directeurs du ministère, le préfet de police, le directeur de cabinet du Président de la République. Nous participons à de nombreuses séquences de travail au ministère qui sont dédiées à la sécurité de nos concitoyens et à la lutte contre le terrorisme. Nous traitons également d'autres sujets qui peuvent concerner l'immigration, l'asile, ou les collectivités locales.

Mes interlocuteurs ont un assez haut niveau de responsabilité. Nous entretenons des liens professionnels. J'apprends à les connaître dans leurs responsabilités politiques, quand il s'agit de responsables de cabinet ou de responsables politiques que l'on peut être amené à rencontrer dans ces fonctions, et dans leurs responsabilités le plus souvent administratives et hiérarchiques. Je n'ai pas l'impression de participer d'un « système », mais plutôt de concourir, à mon niveau, au fonctionnement de l'État, et, au sein de la République, de jouer, à ma mesure, un rôle qui ne me fait pas beaucoup bouger du bureau que j'occupe. C'est un rôle de régulation au sein du ministère de l'intérieur, un rôle d'information, d'animation, de coordination des directions, qui amène parfois à traiter de sujets budgétaires plus arides, peut-être moins passionnants et moins excitants d'un point de vue extérieur, mais qui sont la structure de la vie quotidienne des ministères. À ce titre, il n'est pas anormal que M. Benalla n'ait jamais été l'un de mes interlocuteurs, quelle que soit la présentation que vous faites de son rôle.

Quant à ce qui concerne la campagne électorale qui a conduit à l'élection du Président de la République, je ne suis pas en mesure d'en parler puisque, comme je vous l'ai dit, je n'y ai participé ni de près ni de loin, et d'ailleurs ça n'est pas l'objet de mon expression devant votre commission d'enquête.

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