Intervention de Guillaume Larrivé

Réunion du mercredi 25 juillet 2018 à 17h05
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé, co-rapporteur :

Mes chers collègues, nous avons un point d'accord : nous sommes le mercredi 25 juillet. Pour le reste, il y a des désaccords absolument majeurs que je veux expliquer.

Notre commission d'enquête travaille intensément depuis seulement deux jours et demi. Après seulement deux jours et demi de travail, Mme la co-rapporteure propose en réalité d'entraver, je le dis avec gravité, les travaux de la commission d'enquête. Pour l'essentiel, elle nous propose de clore le cycle des auditions. Que vous souhaitiez, madame la co-rapporteure, entendre à nouveau M. Gibelin et M. le préfet de police, j'en suis tout à fait d'accord. Cependant, il convient d'ajouter bien d'autres personnalités à ces deux-là.

Je voudrais revenir sur les raisons qui me poussent à maintenir la position constamment exprimée depuis samedi matin devant notre commission et dans l'hémicycle. Notre commission d'enquête a le devoir, au nom de la nation, de faire la vérité, en toute liberté, sans être entravé par des ordres venus de l'Élysée et relayés par les députés du groupe La République en Marche.

S'agissant de l'Élysée, nous avons besoin d'entendre M. Benalla qui était chef adjoint de cabinet du Président de la République le 1er mai, mais aussi toute la chaîne hiérarchique qui va jusqu'au premier responsable de l'administration de l'Élysée, c'est-à-dire M. Alexis Kohler, le secrétaire général de la Présidence de la République.

Il nous faut évidemment entendre à nouveau M. Patrick Strzoda, le directeur de cabinet du président de la République. Il nous a indiqué hier que M. Benalla avait fait l'objet, pendant une quinzaine de jours, d'une mesure conservatoire de suspension, accompagnée d'une suspension de salaire. Aujourd'hui même, devant le Sénat, il a contredit ses propres déclarations. Il va de soi que nous avons le devoir, pour établir la vérité, de le convoquer à nouveau devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. Il y a une contradiction très grave dans ses déclarations devant les commissions d'enquête des deux chambres du Parlement.

Nous avons également besoin d'entendre M. François-Xavier Lauch, chef de cabinet du Président de la République et autorité directe du chef adjoint de cabinet, M. Benalla. Pour des raisons que j'ai abondamment développées ces derniers jours, nous avons besoin d'entendre M. Bruno Roger-Petit, le porte-parole du Président de la République. Comme la suggestion en a été faite, très officiellement, par la présidente du groupe socialiste, nous devons également entendre M. Vincent Caure, encore présenté comme chargé de mission auprès de la Présidence de la République.

Il y a là un bloc d'auditions absolument nécessaires pour faire toute la transparence sur la chaîne hiérarchique de l'Élysée dans le cadre des compétences de cette commission d'enquête parlementaire.

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