Intervention de Bernard Perrut

Séance en hémicycle du mardi 25 septembre 2018 à 21h30
Croissance et transformation des entreprises — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

Je crains que la dématérialisation ne soit préjudiciable à nos chambres consulaires, à savoir les chambres de commerce et d'industrie, les chambres de métiers et de l'artisanat et les chambres d'agriculture. Lorsque l'on veut créer son entreprise, notamment dans le domaine agricole, la première chose que l'on fait est précisément d'aller voir la chambre consulaire dont on relève pour demander conseil. On peut d'ailleurs voir quels sont les projets en se rendant sur son site.

Le rôle des chambres consulaires est tout d'abord de faire le point sur le projet, de répondre aux interrogations, d'informer des étapes de la création d'entreprise. Les chambres consulaires peuvent apporter l'expérience de l'accompagnement, la complémentarité des compétences des équipes de conseillers, des échanges avec d'autres porteurs de projet et des professionnels, un conseiller qui vous accompagne dans votre projet et peut construire avec vous un parcours de formation personnalisé.

Si je dis tout cela, monsieur le ministre, c'est parce que la machine, qui permet certes d'envoyer tous ses documents de manière dématérialisée, ne remplacera jamais le contact humain. Je pense en particulier aux créateurs de petites entreprises, aux agriculteurs qui veulent créer leur entreprise et ont besoin d'être accompagnés dans cette démarche.

Certes, le monde doit s'adapter aux réalités de demain, et votre mesure peut être considérée, de ce point de vue, comme un progrès, mais il ne faudrait pas que cette avancée affaiblisse nos structures, qui sont essentielles sur le terrain. On voit bien que les moyens sont de plus en plus insuffisants pour nos chambres de commerce et d'industrie, nos chambres de métiers et de l'artisanat et nos chambres d'agriculture. On sent que l'on risque de faire un pas de plus dans cette direction avec ce que vous nous proposez. Or ce serait grave pour nos zones rurales et pour la France des territoires, à laquelle nous sommes attachés.

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