Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du mercredi 26 septembre 2018 à 21h30
Croissance et transformation des entreprises — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Tous les arguments de fond ont été donnés à ce stade. Deux visions s'opposent : l'une insiste sur la liberté, l'autre sur les droits et devoirs que suppose la vie en société. Je m'inscris, comme beaucoup d'entre nous, dans cette seconde perspective. Ces droits et devoirs supposent un apprentissage, qui n'est pas facultatif mais qui n'attente en aucun cas à la liberté.

Puisque tout a désormais été dit sur le fond et qu'il faudra bientôt voter, je voudrais ajouter deux remarques. Disant cela, je m'adresse aux députés de la majorité, avec beaucoup de respect.

Lors de la discussion du projet de loi Sapin 2, une loi au moins équivalente à celle que nous examinons aujourd'hui, Bercy nous avait déjà fait cette même proposition de suppression de l'obligation ; nous avons fait notre travail de rapporteurs. Nous avons pris langue avec le ministère, et ce sujet a été réglé dans des réunions de travail, le rapporteur collaborant avec tous les groupes politiques. À l'époque, il y avait une gauche et une droite… Après avoir mené des auditions, nous avons opposé au Gouvernement une solution de compromis visant à moderniser le SPI. Elle a été discutée en tout et pour tout dans l'hémicycle pendant une demi-heure. Je vous assure que le dialogue, la concertation, l'écoute, ne font pas perdre du temps mais qu'ils en font gagner.

Je voudrais aussi dire au rapporteur général, Roland Lescure, pour qui j'ai beaucoup d'estime, que son propos était déplacé. Nous avons entendu ce soir de nombreux excès que même François Ruffin a dénoncés – moment plutôt cocasse, que nous avons beaucoup apprécié. Mais si, ensemble, nous voulons combattre les populismes, nous ne devons pas en reprendre les traits. Or le rapporteur général a dit, dans une formule par trop ramassée, qu'il faut que nous ayons moins de travail ici, dans l'hémicycle, pour qu'il y en ait davantage en France. Ce genre de raccourci disqualifie complètement le travail parlementaire, qui n'a pas besoin de cela.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.