Intervention de Gérald Darmanin

Réunion du lundi 24 septembre 2018 à 14h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics :

Je suis heureux que les artisans de Tourcoing soient ainsi reconnus.

Inversant la maxime du baron Louis, on pourrait dire que le Président de la République nous a demandé de faire de bonnes finances pour faire de la bonne politique, afin de restaurer la crédibilité de l'État en matière de réformes et vis-à-vis de ses partenaires européens.

Le budget 2019 est l'acte II de la transformation du pays. Il s'inscrit dans la continuité et dans l'accélération. Il est conforme aux engagements présidentiels, au débat d'orientation des finances publiques et à la loi de programmation des finances publiques que nous avons présentée, Bruno Le Maire et moi-même.

Revenons un peu en arrière, si vous me le permettez. En 2017, nous avions eu à connaître de certaines insincérités budgétaires et, l'an dernier, j'étais venu devant votre commission avec un décret d'avance. Je m'étais engagé à ne pas représenter de décret d'avance pour l'exercice budgétaire suivant. C'est chose faite monsieur le président, je ne suis pas venu devant votre commission avec un décret d'avance, et cela ne se produira pas cette année, contrairement à ce qui s'était passé au cours des quatre quinquennats précédents. Vous aurez constaté que le HCFP – dont vous allez auditionner le président en fin d'après-midi – a démontré l'aspect sincère et crédible des inscriptions budgétaires. L'efficacité de notre gestion est assez évidente : la dépense publique devrait augmenter de 0,6 % en valeur et de 0 % en volume cette année, un cas extrêmement rare.

S'agissant des chiffres macroéconomiques, quelques graphiques valent mieux qu'un long discours. Le taux de croissance reste largement supérieur à la moyenne de ceux qui ont été enregistrés depuis le début des années 2010. Au cours du quinquennat précédent, le taux moyen se situait autour de 0,8 %, alors que le taux actuel est de 1,7 %. C'est la première fois depuis 2001 que la croissance est supérieure à 1,5 % pendant trois années consécutives, ce qui est à marquer d'une pierre blanche et qui souligne le dynamisme de l'économie française.

Prenons le déficit. L'année dernière, nous étions sous la barre des 3 % pour la première fois depuis onze ans, c'est-à-dire depuis 2007. L'an prochain, la France sera en dessous de ce niveau de 3 % depuis trois ans, pour la première fois depuis vingt ans. Le déficit devrait en effet se situer à 1,9 % l'an prochain, hors les mesures exceptionnelles concernant le CICE.

Comparez la moyenne de la dépense publique en volume à celle constatée durant les quinquennats précédents. Vous constatez que c'est le gouvernement d'Emmanuel Macron qui dépense le moins, si j'ose dire. Mention particulière : la croissance en volume de la dépense publique est nulle en 2018. Le graphique montre clairement que le Gouvernement réduit la dépense publique.

L'an prochain, la dépense publique de l'État progressera de 0,8 % en volume, alors que celle des collectivités locales se situera autour de 1,2 %. L'État fera 2,5 fois plus d'efforts que les collectivités locales. C'est l'exact inverse de ce qui s'est passé au cours du quinquennat précédent.

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