Intervention de Serge Letchimy

Réunion du mardi 9 octobre 2018 à 21h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy :

L'élaboration d'un projet de loi de finances, monsieur le rapporteur général, incite à s'interroger sur la philosophie sur laquelle repose le financement de l'économie. Nous vous indiquons que certaines activités-clés n'entrent pas dans le champ du dispositif proposé. Qu'à cela ne tienne, nous répondez-vous ; nous conduirons une évaluation dans un ou deux ans pour ajuster les choses.

L'esprit de la zone franche telle qu'elle a été conçue consiste à sortir de thématiques trop précises et à aider les entreprises en filiarisant la production. Les possibilités de filiarisation existent en matière de biodiversité pour produire, par exemple, des phytomédicaments et des produits de beauté – en effet, 80 % de la richesse de la France en matière de biodiversité se trouve dans les outre-mer. Dans le domaine des énergies renouvelables, de même, nous pourrions créer un secteur exceptionnel. Nous avons également une possibilité de créer, en lien avec les îles et pays voisins, une véritable filière du nautisme.

M. Serva vous explique que l'industrie – l'industrie ! – a été oubliée. Autrement dit, la possibilité de l'industrialisation de ces pays en situation de post-colonisation existe-t-elle ? La seule industrie qui y a existé est celle de la canne à sucre – et du rhum. Peut-on créer une nouvelle industrie ? Dites-le nous clairement : l'industrie entre-t-elle dans le périmètre des ZFANG ou non ? N'attendez pas que des échecs se produisent pour s'en sortir ! Si ces pays ne s'industrialisent pas, ils n'ont aucune chance de s'en sortir par une démarche de développement cohérente.

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