Intervention de Son Exc M Michael Linhart

Réunion du mercredi 26 septembre 2018 à 17h15
Commission des affaires européennes

Son Exc M Michael Linhart, ambassadeur de la République d'Autriche en France :

Nous avons proposé la tenue d'un sommet avec les pays africains car il nous paraît nécessaire de les impliquer plus et d'en faire des partenaires, et ceci pas uniquement en raison de la question migratoire. Ce n'est d'ailleurs pas un sommet sur les migrations, mais un forum de haut niveau sur le développement économique et la numérisation. Notre approche est positive, nous voulons encourager les pays africains, dont les dirigeants, qui discutent également à New York, sont disposés à venir au sommet. Le Chancelier autrichien en a discuté dans différentes capitales et avec le Président Macron lors de sa visite à Paris. Pour ce qui est des pays d'Afrique du Nord, ils jouent sans doute un rôle supplémentaire, en ce qui concerne les migrations, mais la coopération est nécessaire avec eux sur un plan global et nous concevons le partenariat avec le Maghreb dans cette perspective.

Ce type de sommet se tenait traditionnellement tous les trois ans. Mais, nous sommes dans une période de crise, et dans une situation très spécifique qu'il faut bien traiter. Un tel forum sera à l'avantage de toutes les parties et sans la participation des Africains, il y a nombre de problèmes que nous ne pourrons pas résoudre. Quant à la question migratoire, elle a des aspects variés : les migrants cherchent une vie meilleure, mais de son côté l'Europe aussi a besoin d'eux. Il faut donc envisager cette discussion dans une perspective d'avenir positive. Nous en avons discuté avec beaucoup de partenaires, et le consensus s'est fait sur cette orientation. À la présidence du Conseil, nous nous voulons des facilitateurs, sur cette question comme sur beaucoup d'autres, même si la position commune n'est pas celle de l'Autriche.

Pour ce qui est du budget européen, ce que je mentionne, ce sont des idées qui ont été mises sur la table. La Commission a demandé que l'on commence le plus tôt possible à discuter du cadre budgétaire de 2021-2027, mais beaucoup de questions restent ouvertes, y compris sur le montant du budget. Notre position est la suivante : il faut travailler dans le cadre du budget actuel amputé de la contribution britannique. Les priorités correspondent aux défis que nous avons à affronter. Par exemple, en raison de la crise migratoire, on voudra peut-être porter à 10 000 l'effectif de Frontex, et cela nécessitera d'augmenter le budget correspondant. Où, alors, faire des économies ? Par exemple sur l'administration. On a avancé l'idée d'une Commission plus réduite. Il faudra bien sûr parvenir à un compromis, mais actuellement, on lance des ballons, on tâte le terrain.

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