Intervention de Annie Vidal

Séance en hémicycle du mardi 23 octobre 2018 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Vidal :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur général, chers collègues, libérer, protéger, réconcilier : voilà, en trois mots, le fil rouge de l'action du Gouvernement, qui se déroule et continue de tisser des ponts entre nos engagements jour après jour dans les projets de lois et les budgets présentés devant cette assemblée.

Le PLFSS que nous commençons à examiner aujourd'hui concrétise les orientations fortes que le Gouvernement a présentées au cours des derniers mois et des dernières semaines. Il porte une double ambition : investir pour réorganiser notre système de santé ; protéger les plus fragiles. Alors qu'on nous a souvent stigmatisé en reprochant le manque de caractère social de nos politiques, ce budget démontre le contraire, tant en ce qui concerne les personnes âgées – que nous sommes trop souvent accusés d'oublier, voire d'abandonner – que les plus modestes et les plus fragiles d'entre nous, pour lesquels nous continuons la revalorisation des aides sociales engagées dès 2018.

Alors que toutes les prestations sociales augmenteront en 2019 et en 2020, l'allocation de solidarité aux personnes âgées, l'ASPA, prestation prioritaire pour le Gouvernement, fera l'objet d'une revalorisation exceptionnelle, dans le sens déjà amorcé en 2018. Ainsi, une nouvelle augmentation de 35 euros en 2019 portera le minimum vieillesse à 868 euros, l'objectif étant d'atteindre 900 euros au 1er janvier 2020. Au total, près de 600 000 personnes bénéficieront de cette mesure.

Penser à nos aînés, c'est aussi s'assurer qu'ils vieillissent en bonne santé. Pourtant, aujourd'hui, le reste à charge moyen pour une aide auditive atteint 850 euros par oreille. Ce coût important est à l'origine de renoncements aux soins voire, dans certains cas, d'une désocialisation : comment être avec les autres quand on n'entend plus, et qu'à cela s'ajoute souvent la honte de ne pas avoir les moyens de s'appareiller ?

La mise en oeuvre du plan santé présenté fin septembre après de longs mois de concertation entre tous les acteurs, y compris les mutuelles, permettra à partir de 2021 à ceux qui en ont besoin d'accéder à un panier de soins totalement pris en charge, sans s'endetter. Donner accès à de nouvelles lunettes ou à de nouvelles prothèses dentaires, c'est aussi permettre de retrouver une autonomie perdue.

Mais l'accès à la santé ne passe pas uniquement par ces dispositifs médicaux. Avec l'ouverture de la couverture maladie universelle complémentaire contributive aux personnes aujourd'hui éligibles à l'aide au paiement d'une complémentaire santé, nous offrons une meilleure protection à celle et ceux pour qui le coût des soins est trop élevé, voire rédhibitoire. Voilà une illustration du modèle de santé que nous proposons, qui repose sur la solidarité nationale.

Pour celles et ceux qui ont besoin d'être accueillis dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes – EHPAD – , ce PLFSS donne des moyens supplémentaires.

Pour les personnes en situation de handicap, la promesse du Président de la République est tenue : l'allocation aux adultes handicapés, l'AAH, portée à 860 euros par mois en 2018, atteindra 900 euros en 2019, ce qui bénéficiera à plus d'1 million de personnes.

Le présent PLFSS est donc dans la droite ligne des engagements précédents. Il est cohérent avec la politique menée par le Gouvernement en faveur des plus fragiles, des plus vulnérables et des plus précaires. En cela, il constitue l'expression de notre volonté d'améliorer la qualité de vie de ces personnes ainsi que celle de leurs proches, mais aussi les conditions de travail des professionnels qui les entourent.

Avec ce texte, nous pouvons garder la tête haute, regarder les plus fragiles d'entre nous avec bienveillance et donner une nouvelle dimension à la solidarité afin que chacun, quels que soient son parcours et son degré de vulnérabilité, puisse trouver sa juste place.

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