Intervention de Aurélien Pradié

Séance en hémicycle du mardi 13 novembre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission enseignement scolaire (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié :

Madame la rapporteure spéciale, j'ai le regret de vous dire que vous ne m'avez pas apporté les précisions que j'escomptais. J'essaie de comprendre ce que vous nous dites. Vous affirmez qu'il s'agit d'un effort de sincérité budgétaire, que l'enveloppe pour 2018 n'a pas été totalement consommée. Toutefois, vous savez comme moi que les conditions dans lesquelles étaient assurées les formations l'année dernière n'étaient pas satisfaisantes – chacun vous le dira, y compris des organisations parfaitement neutres politiquement. Si l'enveloppe n'a pas été épuisée, cela s'explique par le fait que les formations proposées ne correspondaient pas aux besoins. Vous ne pouvez donc pas prétendre réduire les crédits pour les adapter aux besoins exprimés l'année dernière, alors même que ceux-ci étaient largement sous-évalués et les formations inappropriées. La différence, cette année – vous la rappelez assez souvent pour l'avoir à l'esprit, je l'espère – est que vous créez 4 500 postes supplémentaires d'accompagnants. Comment, dans ces conditions, pouvez-vous justifier la baisse de 42 % de l'enveloppe de 2018 ?

Pardon, monsieur le ministre, mais vous ne pouvez pas asséner en permanence que la formation des AVS, des AESH et des contrats aidés est votre priorité, affirmer – vous avez raison de le dire – que c'est un des sujets stratégiques, et vous livrer à une saignée historique – de 42 % – du budget qui lui est dédié. Ce n'est pas justifiable une seule seconde.

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