Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du mardi 13 novembre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Mission enseignement scolaire (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Pour éclairer notre route, monsieur le président, vous avez dit que nous en aurions au moins jusqu'à quatre heures du matin. Mais, voyez-vous, s'il y avait une chance de relancer l'agriculture, ce sont trois mois qui seraient nécessaires !

Vous faites ce que vous pouvez, et vous le faites excellemment, comme M. le ministre. Le seul problème, c'est qu'il nous manque l'essentiel : nous n'avons plus d'espace politique et nous n'avons plus un sou en caisse. L'espace public est ruiné. Il ne reste plus rien.

Pendant ces dernières quarante-huit heures, nous avons entendu des discours qui m'ont fait chaud au coeur. J'ai regardé France 2 jusqu'à trois heures du matin, l'autre soir. Mais ce que l'on entend relève de l'incantation – « Il faut ! Il faut ! » – et plus on le dit, plus on se divise !

S'il y avait une chance à saisir, c'est à partir de cette activité qu'est l'agriculture, certainement l'une des plus anciennes de l'homme. Bien sûr, je suis un ancien élève du lycée agricole de Pau-Montardon mais le problème, monsieur le ministre, n'est pas tant dans les quelques postes que nous perdons, même si le Syndicat national de l'enseignement technique agricole public – SNETAP-FSU – s'en émeut : il est dans la reconversion, qu'il faudrait intégralement repenser.

Pour cela, vous le comprenez bien, il faudrait changer de paradigme, comme le Président de la République l'a dit. Nous vivons sur une histoire ancienne, qui date des années soixante ! Il faut recréer de toutes pièces l'esprit de la paysannerie française. C'est de l'homme du pays qu'il s'agit, celui qui construit autour de lui, qui redonne un sens à la vie !

Vous pensez bien que ce n'est pas avec ce budget que nous allons le faire. Mais j'éprouve du respect pour vous, parce qu'avec ce que vous avez, c'est-à-dire rien du tout, vous faites beaucoup !

Nous sommes en désaccord total. Le problème n'est pas de savoir si Trump ou Poutine font bande à part mais si nous relançons la recherche fondamentale, la recherche appliquée, si nous nous engageons en faveur d'un vrai programme d'énergie solaire ou maritime pour recréer une activité qui nous permettra, entre autres choses, de relancer un grand projet agricole qui nous redonnerait la place que M. le Président de la République a revendiquée pour la France !

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