La France affirme – comme une majorité d'autres pays – le fait que la PAC est une politique non pas nationale mais intégrée et européenne ; nous ne transigerons pas là-dessus. D'autre part, nous sommes résolus à conserver les aides directes du premier pilier, dont l'agriculture a besoin, mais nous voulons aussi préserver l'équilibre entre les deux piliers ; nous sommes d'ailleurs en discussion avec les régions à propos de la gestion du FEADER. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure, nous tenons à un objectif environnemental concernant l'un et l'autre pilier. On ne saurait défendre l'environnement et l'agroécologie dans le deuxième pilier tout en déversant comme d'habitude les aides au titre du premier pilier.
Nous sommes ambitieux ; nous verrons ce qu'il adviendra – je participerai à mon premier conseil européen des ministres la semaine prochaine. En tout état de cause, on ne peut faire état d'une volonté résolue d'assurer la transition vers l'agroécologie et d'impliquer l'ensemble de la société tout en se désintéressant des aides directes qui continueront de tomber comme auparavant. Il n'est plus question de faire « comme avant », ne serait-ce que parce que le chef de l'État ne le souhaite pas, au motif que nous pouvons aller plus loin. L'ecoscheme relève du premier pilier ; cela montre bien notre volonté d'avancer.