Intervention de Bernard Deflesselles

Réunion du mercredi 21 novembre 2018 à 16h35
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles, rapporteur :

Sur le Brexit, c'est un des sujets qui - heureusement - nous atteindra peu. Nous faisons ici de l'intergouvernemental. La proposition de la Commission européenne, à hauteur de 16 milliards d'euros, rehausse nos ambitions. Nous serions moins à plaindre que dans d'autres secteurs.

Pour ce qui est des budgets, nous allons réussir à atteindre 17 milliards d'euros avec la proposition du Parlement européen. La NASA, c'est 21 milliards de dollars. Mais on oublie aussi la défense américaine, qui correspond à 22 ou 23 milliards de dollars. Il faut encore y ajouter le financement privé, comme SpaceX ou BlueOrigin. Quand on fait la somme totale, ce sont des montants considérables. La France est toujours en pointe, parfois à hauteur de 45 % à 50 % des efforts. Si l'Europe réussit en la matière, la France réussira aussi.

Pour ce qui est de Galileo, sujet que je suis depuis dix ans, cela a été un programme complexe, difficile à réaliser, mais on y est arrivés. Nous pouvons en être légitimement fiers. Technologiquement et techniquement, ce système est bien supérieur au GPS, alors même que ce dernier est en voie d'amélioration. Au début, on parlait de l'ordre du mètre, aujourd'hui on est au niveau de 20 cm. La difficulté demeure que le GPS est passé dans le langage commun. Tous les constructeurs automobiles et les utilisateurs parlent de GPS Nous devons mener un travail pédagogique non négligeable.

Sur la question du calendrier, on peut dire qu'en 2020 tout sera opérationnel. Aujourd'hui, on en est à 26 lancements pour les constellations, dont 22 sont déjà opérationnels. Cela avance bien, on est technologiquement supérieurs aux Chinois, aux Russes et aux Américains. Mais il ne faut pas se relâcher.

Il y a deux problématiques. La première concerne la gouvernance. Il faut retravailler la trilogie entre la Commission européenne, les États membres et l'ESA. Il faut qu'on s'affine, que l'on soit plus souple et plus réactif. La deuxième concerne le saut technologique. On nous a expliqué pendant des années qu'il n'y avait pas de problèmes, que le réutilisable n'allait pas marcher. Nous étions ancrés dans nos certitudes, nos habitudes. Il nous faut désormais faire un effort très important. Nous devons à la fois solidifier Vega et Ariane 6 et déployer des moyens pour faire du réutilisable. Il nous faut également travailler pour réussir à concrétiser tout cela dans des applications du quotidien.

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