Intervention de Laurent Furst

Séance en hémicycle du mardi 27 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 — Article 8 (précédemment réservé)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Je ne reviendrai pas sur tout ce qu'ont dit mes collègues du dispositif TODE mais je parlerai rapidement de l'industrie de la France, pour faire un parallèle. La France a perdu, en valeur ajoutée, 50 % de son industrie en moins de trois décennies. C'est absolument considérable et, derrière ce déclin, on trouve tout simplement des coûts de production élevés et un problème de charges sociales combinés à une fiscalité élevée. J'en tire une leçon, et une seule : qu'il ne faut accroître les charges ou les impôts des acteurs économiques qu'après une longue réflexion, et qu'il faut le faire d'une main extrêmement tremblante.

Concernant l'agriculture française, que constate-t-on ? La France s'en sort bien pour les grandes cultures, là où l'agriculture est extrêmement mécanisée mais, depuis deux décennies, elle a décliné dans les cultures à forte valeur ajoutée et à fort contenu en heures de main-d'oeuvre.

Aujourd'hui l'Allemagne produit plus de fraises et d'asperges que la France, ce qui devrait vous amener à vous poser des questions. Or, accroître les charges de nos entreprises agricoles handicape les circuits courts et la production française et favorise les importations.

Je souhaite vous dire simplement les choses : ne devenez pas les sponsors de la fraise espagnole et des asperges allemandes ! Soutenez la pomme, la poire, la pomme de terre françaises !

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