Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mardi 23 octobre 2018 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Merci à notre rapporteure pour la qualité de son travail. Vous savez néanmoins que le groupe de la Gauche démocrate et républicaine se prononce en fonction des choix politiques qui guident l'affectation des crédits, même dans l'hypothèse où le rapport est plus que parfait…

Il faut saluer la qualité de nos diplomates partout dans le monde, que ce soit dans nos ambassades bilatérales ou dans les espaces de diplomatie multilatérale – à l'ONU, à Vienne ou à Genève. On doit vraiment défendre leur métier : ce ne sont pas des techniciens. Quand il s'agit d'oeuvrer à la paix dans le monde, il est bon d'avoir des diplomates et de leur donner un statut qui les protège. Si j'insiste sur ce point, c'est qu'il y a tout un débat au Quai d'Orsay sur la question des statuts, en particulier sur la façon dont on rémunère et on embauche les gens. Je pense qu'il faut toujours avoir en tête l'objectif politique que l'on se fixe avant de mettre les moyens en face. Or on est aujourd'hui dans une gestion comptable : on commence par dire quels moyens on affecte et on essaie ensuite d'adapter l'objectif politique. Cela ne correspond pas à la manière dont le monde fonctionne : il faut se fixer des objectifs.

Le fait que les ambassadeurs vont devenir les chefs d'équipe ou les patrons des postes est-il un « scoop » ou une révolution ? Je croyais que c'était évident, même si vous allez peut-être nous dire que les décisions se prennent jusqu'à présent au Quai d'Orsay, y compris les embauches, que les ambassadeurs découvrent par la suite.

Je souhaite que nos ambassadeurs se consacrent à de la diplomatie, ce qui revient à faire de l'humain. Cela se chiffre difficilement – je suis d'accord avec notre rapporteure –, mais c'est essentiel.

Enfin, nous n'acceptons pas que de telles fortunes – 36 millions d'euros, dont 24 cette année – soient consacrées au G7. Ce sont des dépenses somptuaires qui ne sont pas justifiées pour ce genre de réunions. Compte tenu du nombre des membres du G7, cela fait cher par pays invité !

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