Intervention de Annie Chapelier

Réunion du mardi 25 septembre 2018 à 17h10
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Ma première question porte sur le sommet Chine-Afrique. Il a réuni, au début du mois de septembre, cinquante-trois pays africains avec l'Empire du Milieu. Nous nous représentons souvent la Chine comme une puissance qui pose patiemment des jalons en Afrique en attendant le moment où sa présence ne serait plus discutable. Dans sa politique étrangère, elle pratique l'aide sans contrepartie. Un quart de l'aide annoncée par Pékin, soit 15 milliards sur 60 milliards, sera dispensé sous forme de prêts sans intérêts et de crédits préférentiels, sans exigences en matière d'ajustements structurels, de respect des droits humain ou de la démocratie. C'est ce que Xi Jinping nomme les « Cinq non », doctrine que l'on pourrait résumer par « ni ingérence, ni exigence ». Cette attitude, doublée de l'absence de passé colonialiste en Afrique, fait de la Chine un acteur discret mais omniprésent et désormais incontournable.

Quels sont, selon vous, les ambitions et les objectifs réels de la Chine en Afrique : trouver, comme on le prétend, de nouveaux espaces pour sa population qui est devenue la plus élevée au monde ? Imposer son hégémonie culturelle et économique sur un continent profondément disparate et meurtri, donc plus vulnérable ? Cherche-t-elle à prendre en compte les différences culturelles ?

J'aimerais également vous entendre à propos de la situation des Ouïghours en Chine et des camps d'internement qui regrouperaient un million d'entre eux.

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