Intervention de Constance Le Grip

Séance en hémicycle du lundi 10 décembre 2018 à 16h00
Préparation au retrait du royaume-uni de l'union européenne — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

Mais, pour revenir à la frontière entre la France et le Royaume-Uni, c'est, vous le savez, une source de tensions régulières entre les deux pays. Les populations qui bordent cette frontière sont particulièrement concernées. Mon collègue Pierre-Henri Dumont, député du Pas-de-Calais, aura l'occasion d'y revenir longuement.

Il est à craindre que le retrait du Royaume-Uni de l'Union ne renforce gravement toutes ces difficultés. Nous souhaitons indiquer clairement – tel est l'objet de l'un des amendements que nous avons portés en commission et que nous présenterons à nouveau en séance publique – que la gestion des flux migratoires fait partie intégrante des intérêts que la France devra défendre dans les négociations futures avec le Royaume-Uni pour définir le cadre légal des relations entre ce pays et l'Union européenne.

Ce sujet mériterait à lui seul que nous y retravaillions à nouveau, de façon approfondie, en commission spéciale. En effet, on ne peut se satisfaire des accords du Touquet ni de Sandhurst, dont on voit bien qu'ils ont pour résultat que le Royaume-Uni paye la France pour qu'elle garde ses migrants, ce qui provoque un goulot d'étranglement. Nous aurions souhaité que la représentation nationale puisse débattre plus longuement et plus en profondeur de ce sujet éminemment important. Les quelques séances, un peu rapides, que nous avons consacrées à ce sujet, auraient dû être complétées par des auditions, par la consultation d'un certain nombre d'experts. Encore une fois, ce sujet est d'intérêt majeur, et les députés Les Républicains souhaitent que l'on reconnaisse qu'il fait partie intégrante des intérêts fondamentaux de notre pays.

Pour toutes ces raisons, d'opportunité, de calendrier, parce que l'incertitude est grande, parce que la crise gouvernementale couve au Royaume-Uni, afin de nous garantir une marge de manoeuvre pour nous adapter à la bonne nouvelle qui résultera peut-être, dans les heures et les jours à venir, des décisions prises à Westminster et au 10, Downing Street, parce que le Conseil européen des 13 et 14 décembre entraînera peut-être des évolutions, positives comme négatives, parce que, enfin, beaucoup des sujets que je viens d'évoquer – sans que j'aie eu le temps de les citer tous – nécessitent un travail plus approfondi et plus sérieux de notre commission spéciale, je vous invite à voter cette motion de renvoi en commission.

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