Intervention de Jean-Charles Colas-Roy

Réunion du jeudi 6 décembre 2018 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Colas-Roy :

Je voudrais associer à mon intervention notre collègue Anthony Cellier.

Je me réjouis de cette audition commune de la commission des affaires économiques et la commission du développement durable, parce que nos deux commissions partagent beaucoup de thématiques de travail et que nous essayons de créer un maximum de passerelles afin que le développement économique et les préoccupations environnementales ne s'opposent jamais.

Le Président de la République a présenté la semaine dernière la PPE, qui est notre feuille de route pour les dix ans qui viennent. Trois grandes priorités sont prévues : la maîtrise des consommations, la réduction de nos émissions de CO2 et le développement des énergies nouvelles. La présidente Barbara Pompili a évoqué le souhait de nombreux parlementaires de transformer cette PPE pour faire d'un simple décret une grande loi de programmation – je n'y reviens donc pas davantage.

Dès que l'on parle d'énergie en France, on résume souvent la question à l'électricité ou au nucléaire, alors que la clé de la PPE est la nécessaire réduction des consommations. Sur ce point, nos objectifs sont très ambitieux, en particulier pour la rénovation des bâtiments et des passoires thermiques. C'est fondamental, car cela correspond aussi à un enjeu de justice sociale : la précarité énergétique affecte souvent les familles les plus modestes et les plus vulnérables. J'ai le sentiment que pour atteindre nos objectifs, qui sont très ambitieux, des mesures d'accompagnement et des incitations supplémentaires devront être annoncées dans les mois et les années qui viennent. Partagez-vous ce sentiment ?

S'agissant de la chaleur renouvelable, nous nous réjouissons des annonces fortes que vous avez faites à propos de l'augmentation du Fonds Chaleur de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). C'est la concrétisation d'une promesse de campagne du Président de la République. Pouvez-vous nous apporter des compléments d'information sur la mise en oeuvre de cette mesure ?

La déclinaison de la PPE 2019-2028 va générer un surcroît de croissance et de création d'emplois dans le domaine de la transition énergétique : les documents fournis par vos services évoquent 475 000 créations d'emplois dans les 10 ans qui viennent. Nous devons d'ores et déjà anticiper les besoins de formation – formation continue, apprentissage et reconversion – qui sont liés à ces opportunités, afin de ne pas être freiné dans les années à venir par l'absence ou la pénurie de candidats qualifiés dans les secteurs du bâtiment, des transports ou de l'industrie. Quelle est votre vision des enjeux liés à la formation et au développement des ressources humaines ?

Par ailleurs, il est important d'investir dès maintenant dans les filières d'avenir – les batteries, les réseaux intelligents, les offres de services découlant de la numérisation grandissante des usages, l'hydrogène, l'effacement industriel et le secteur diffus. À l'instar du plan hydrogène qui a été présenté il y a quelques mois, comptez-vous annoncer d'autres plans de dynamisation et de développement des filières d'avenir ?

Le 27 novembre dernier, le Président de la République a choisi d'instaurer un Haut conseil pour le climat. Pouvez-vous nous présenter les modalités de saisine de cette instance et son articulation avec l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) ?

Enfin, le Premier ministre a annoncé la tenue d'une grande concertation nationale sur l'ensemble du territoire durant les prochains mois. Pourriez-vous nous préciser les premières modalités prévues pour la tenue de ces concertations ?

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