Intervention de Nicole Belloubet

Séance en hémicycle du jeudi 17 janvier 2019 à 15h00
Programmation 2018-2022 et réforme de la justice — Article 27

Nicole Belloubet, garde des sceaux, ministre de la justice :

Je ne reprendrai pas la démonstration du rapporteur concernant la nécessité de disposer des outils permettant de conduire l'enquête avec efficacité à une époque où la criminalité a évolué dans ses méthodes, notre souci d'harmonisation et, comme pour toutes les dispositions pénales du projet de loi, notre souhait d'inscrire dans le texte la garantie des libertés.

Je rappelle que le projet prévoit expressément que les mesures pouvant porter atteinte à la vie privée devront être prises sur décision ou sous le contrôle effectif de l'autorité judiciaire, nécessaires à la manifestation de la vérité et proportionnées à la gravité de l'infraction. Tout cela donne au JLD, en sa qualité de gardien des libertés individuelles, l'obligation de motiver les autorisations d'écoutes ou de géolocalisation par référence aux éléments de fait et de droit justifiant que ces opérations sont nécessaires. Par ailleurs, dans le cadre de son contrôle, le JLD pourra ordonner la destruction des procès-verbaux s'il apparaît que les écoutes sont illégales. Enfin, une durée maximale est assignée aux opérations : pour la géolocalisation comme pour les écoutes, elle est fixée à un an, et à deux ans en matière de criminalité et de délinquance organisées.

Cette série de garanties nous permet, me semble-t-il, de conjuguer efficacité et protection des droits.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.