Intervention de Olivier Becht

Réunion du mardi 15 janvier 2019 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht, rapporteur :

Le premier enjeu, en la matière, tient à l'autonomie d'accès à l'espace. Pour mettre des satellites en orbite et défendre nos moyens spatiaux, encore faut-il pouvoir s'en remettre à des lanceurs nationaux ou européens. Or les coûts de lancement par kilo mis en orbite sont aujourd'hui plus élevés pour les lanceurs européens que pour leurs concurrents américains. L'Agence spatiale européenne n'a, semble-t-il, pas cru à la réutilisation des lanceurs, qui est aujourd'hui la clé du succès de Space X et qui ne manquera pas d'être développé par d'autres firmes. Toute la question, aujourd'hui, consiste donc à savoir comment les lanceurs européens peuvent regagner en compétitivité. Mon collègue et moi-même pensons, à titre personnel, que les choix faits en ce sens par Ariane Group sont les bons ; dans notre esprit, il n'est pas question de les remettre en cause. Certains se demandent s'il faut abandonner Ariane 6 au profit d'une « Ariane next » qui comporterait davantage d'équipements réutilisables. À nos yeux, le temps nécessaire au développement d'une telle Ariane next risque cependant d'être trop long pour ne pas exposer les Européens au risque de se trouver dépourvu de lanceur. Le risque est bien de rater une marche dans le développement de nos technologies. Mieux vaut travailler à la réduction des coûts de lancement avec Ariane 6, en y incrémentant des technologies à même de la rapprocher des nouveaux standards établis par les Américains.

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