Intervention de Aurélien Pradié

Réunion du mercredi 23 janvier 2019 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié :

Il y a quatre mois, nous examinions ici une proposition de loi que Les Républicains avaient soumise au débat. Cette PPL avait recueilli l'assentiment constructif de plusieurs groupes politiques mais pas ceux de la majorité. J'observe, chers collègues de la majorité, que votre ton a changé et c'est heureux. Il aura fallu pour cela une proposition de loi des Républicains balayée de manière honteuse. Il aura fallu, sûrement, que vous récoltiez les fruits d'une colère citoyenne que vous avez semée et dont vous étiez les seuls responsables. À cet égard, merci, donc, monsieur le rapporteur, d'avoir remis une couche sur ce sujet essentiel, et merci à nos concitoyens, qui ont chahuté la majorité et ont permis qu'enfin, elle assume un peu son rôle de législateur.

Sur le fond, nous soutiendrons cette proposition, en la discutant comme nous le faisons toujours. Nous le ferons avec un regard très constructif car elle reprend certaines dispositions que nous avions proposées, qui ne nous appartiennent d'ailleurs pas car elles étaient le fruit d'un constat largement partagé par les différents acteurs. Sur chacun des articles, nous présenterons des dispositions complémentaires visant à améliorer le texte mais aussi parfois à corriger des orientations selon nous discutables.

Nous connaissons la situation depuis de nombreuses années. Ceux qui pensent qu'il faut encore consulter, réfléchir, n'ont sûrement pas pris le temps d'écouter les quelques acteurs qui, depuis longtemps, disent exactement la même chose sur la question de la prise en charge du handicap à l'école. De même, il faut convenir que depuis plusieurs mois rien n'a été fait de substantiel sur ce sujet. La question du handicap à l'école, comme celle du handicap en général, ne mérite pas seulement des ajustements réglementaires : elle mérite de petites révolutions législatives. Il en va de notre mission, de notre responsabilité collective et, certainement aussi, de l'honneur de la République.

Je souhaite que nous nous souvenions qu'il s'agit pour nous de trouver des solutions : pas seulement d'ouvrir des pistes mais de répondre à des questions urgentes, car il y a encore dans notre pays des élèves qui n'ont pas convenablement accès au droit fondamental de l'éducation. Ces enfants différents doivent y avoir accès comme les autres.

Au fil de nos discussions, nous tâcherons donc d'alimenter le débat de manière aussi constructive que vous l'avez fait il y a quelques mois. S'il y a bien un sujet sur lequel le rassemblement général est nécessaire, c'est celui du handicap.

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